C'est presque déjà une finale que ce Burkina Faso-Angola, deuxième rencontre de la 1e journée du groupe B de la CAN 2012. Deux outsiders s'affrontent en effet, à 20 heures à Bata. Avec un objectif: prendre le maximum de points pour se rassurer avant de jouer la Côte d'Ivoire de Didier Drogba.
Dans un groupe promis à la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso et l'Angola devraient se disputer la seconde place, devant le Soudan. Ce deuxième match du groupe B, entre les Etalons et les Palancas Negras, s'annoncent donc déjà crucial.
Une petite finale qui permettra aux hommes de Paulo Duarte de s'étalonner. Régulièrement annoncés parmi les favoris potentiels, les Burkinabès vont se frotter à une équipe de l'Angola souvent oubliée mais toujours placée. Quart de finaliste en 2008 comme en 2010, la formation lusophone est une valeur sûre du continent, jamais facile à manœuvrer malgré un groupe vieillissant et pas forcément renouvelé.
Préparation compliquée
Paulo Duarte, le sélectionneur du Burkina, est conscient de l'enjeu: “Je pense que ce n’est pas un match de vie ou de mort, mais c’est une rencontre décisive. Quand tu as dans ton groupe une grande équipe (la Côte d’Ivoire), normalement 4 points te suffisent pour te qualifier. On n’a pas un groupe facile comme la Guinée équatoriale par exemple. On est avec la Côte d’Ivoire et une équipe angolaise très forte. C’est pourquoi ce premier match est très important. On dit que la Côte d’Ivoire est sûr de se qualifier. Alors il va falloir prendre la deuxième place du groupe. L’équipe qui gagnera son premier match, on peut dire qu’elle aura fait 80% du chemin. Mais mon problème, ce n’est pas l’adversaire“, a assuré sur RFI le technicien portugais, dont la sélection n'a pas été épargnée.
La qualification des Etalons n'a été validée que le 10 janvier après le rejet par le TAS d'une réclamation de la Namibie concernant “l'éligibilité” de Hervé Zengue, international burkinabè né au Cameroun. Il y a eu ensuite une successions de blessures durant le stage de préparation. L'Auxerrois Alain Traoré, l'un des fers de lance du secteur offensif, est ainsi fortement incertain. Pour ne rien arranger, le Burkina a dû jongler avec les problèmes d'intendance inhérents à toute CAN. Un hôtel non conforme et un terrain d'entraînement difficilement accessible: les mauvaises surprises n'ont pas manqué pour Paulo Duarte et sa troupe qui pourraient bien vouloir se défouler et se venger de ces avanies face aux Palancas Negras angolais. C'est l'Afrique. On ne peut pas se démoraliser. L'organisation est toujours compliquée en Afrique. Mais on est des professionnels et on sait comment faire pour pallier ces désagréments. Le coach est perturbé mais nous les joueurs, cela ne nous perturbe pas“, temporisait Charles Kaboré, le milieu de terrain de l'OM et du Burkina. Car, avec Jonathan Pitroipa (Rennes), Alain Traoré (Auxerre) et son frère Bertrand (Chelsea), Baky Koné (Lyon) ou Charles Kaboré (Marseille), les Etalons ont de quoi courir vers leur objectif: un qualification pour le second tour.
