Pour son second match du groupe A, le Sénégal qui affronte ce mercredi soir la Guinée équatoriale, est déjà dos au mur. Dans l'obligation de gagner, ou à minima de pas perdre, les Lions de Téranga n'ont pas droit à l'erreur face au pays organisateur, qui s'est débarrassé dans la douleur de la Libye (1-0), lors de la première journée de la CAN 2012.
Décevant face à la modeste équipe de Zambie (2-1), lors de la première journée de la CAN 2012, le Sénégal d'Amara Traoré n'a désormais plus le choix : il lui faut des points ce soir. Le premier chantier se nomme la défense. La charnière Diawara-Mangane, aussi athlétique qu'expérimentée, a pourtant déçue, fautive sur les deux buts zambiens. En conférence de presse, le sélectionneur Amara Traoré a d'ailleurs promis des changements “Nous avions tout raté contre la Zambie, les fondamentaux de base du football. Par rapport au premier match, oui, il y aura des changements“, a-t-il assuré. Des solutions de remplacement existent (Bayal Sall, Faty, Daf, Diakhaté) mais elles paressent tout aussi risquées. Le problème n'apparaît pas tant qualitatif, que dans l'état d'esprit, et c'est bel et bien de cohésion et d'envie dont auront besoin les joueurs du Sénégal ce mercredi soir.
Lâcher les Lions
Avec une des armada offensive les plus attrayantes de cette CAN (Sow, Ba, Niang, Cissé…), les Lions ont également longtemps péché dans la finition malgré un but tardif de Ndoye (74e). Là encore, même si Niang et Sow, sortis à la 46e et 67e, ont joué en deçà de leur niveau habituel, les attaquants sénégalais ont bien souvent semblé courir dans le vide, multipliant les appels comme les gestes maladroits. En cause : le manque de rampe de lancement au milieu, pour alimenter en munitions des attaquants perdus. Une absence de liant flagrante qui s'explique par le profil ultra-défensif des joueurs alignés autour du rond central : que ce soit Mohamed Diamé, Rémi Gomis ou Guirane N'Daw, tous sont des milieux récupérateurs. Sans véritable meneur de jeu, ni leader technique au milieu, Amara Traoré va devoir trouver la solution tactique au déséquilibre de son équipe dans le jeu.
Organiser la CAN, un porte bonheur ?
Un autre résultat qu'une victoire face au pays co-organisateur ferait tache dans une compétition déjà privé de nombreuses nations phares du football africain. En face, la Guinée équatoriale espère surfer sur la vague de sa victoire face aux modestes Libyens (1-0). En pleine confiance, le Nzalang Nacional, entraîné par Gilson Paulo, compte sur la solidité défensive affichée face à son précédent adversaire et sur la cohésion de son groupe pour viser l'exploit. Contre une équipe du Sénégal sans doute fébrile et sous pression, la Guinée équatoriale devra espérer un bon match de son “poète” Juevenal, véritable cerbère au milieu face à la Libye, et de son artilleur, Javier Balboa, unique buteur dans le premier match, qui devra de nouveau montrer les muscles face aux très athlétiques défenseurs sénégalais. Alors, les Lions de Téranga seront-ils capables de sortir les griffes ce mercredi soir au stade Bata ? Ou les Equato-guinéens chanteront-ils l'hymne funèbre de leur adversaire “Le lion est mort ce soir…” ?