Tous les Gabonais ont poussé derrière les Panthères face au Niger (2-0), pour leur entrée dans la CAN 2012. Au pays, comme à l'étranger, c'est tout une nation qui a vibré.
(de notre correspondant)
La communauté gabonaise du Cameroun, réunie autour de son ambassadeur, a vibré au rythme de la victoire des Panthères, ce lundi face au Niger (2-0). Quand l’arbitre siffle la fin de la rencontre entre le Mena du Niger et les Panthères du Gabon, c’est une scène d’hystérie totale qui s’empare de la communauté gabonaise du Cameroun.
L’ambassadeur du Gabon, visiblement très ému, improvise un discours dans lequel il rend un vibrant hommage aux Panthères qui viennent “de donner de la joie à un peuple tout entier et aux amis du Gabon“. Cette déclaration de l’ambassadeur est suivie par un toast qui marque le début d’une soirée longue et riche en couleur. Une ambiance très détendue et festive que l’on a remarqué dès l’entame de la rencontre.
C’est avec des gadgets aux couleurs nationales que les Gabonais résidant au Cameroun convergent dès 19 heures à la résidence de l’ambassadeur. Un podium de circonstances, où est posé un écran plasma accompagné d’une centaine de chaises, fait office de salle de cinéma. Dès l’entame de la partie, la nette domination du Gabon s’accompagne des cris d’encouragement “Allez la fusée Aubameyang! Vas-y, montre à ces gars qu’on est chez nous!“, peut-on entendre dans la foule. Le but d’Aubameyang à la 30e minute crée une scène de joie terrible. En jubilant, de nombreuses chaises volent en éclats, suivis de nombreux coups de fil qui sont passés aux copains “Mon Type, t’as vu le but? Parle encore, le Gabon mène et ceci n’est que le début…”
Sur un ballon repoussé par le portier nigérien, Stéphane Nguéma reprend et double la mise. Le public est aux anges. L’image du président Bongo, jubilant à son tour, vient ajouter du piment et cela crée une hystérie générale. Dans la foulée, l’ambassadeur se retire “Certainement pour prendre des mesures qui s’imposent, question de gérer la victoire qui profile à l’horizon“, chuchote un jeune.
Durant la mi-temps, des séances d’animation se multiplient et l’hymne du pays et d’autres mélodies fang sont repris en chœur. La deuxième partie de la rencontre moins riche en actions se déroule dans une ambiance festive. C’est avec le sentiment du devoir accompli que la communauté gabonaise du Cameroun se donne rendez vous à la prochaine rencontre question de “confirmer les acquis“. Pour Mannix Monjot, étudiant en journalisme au Cameroun, l’objectif pour les Panthères s’est désormais “de porter la Coupe au soir du 12 février“.