Dans leurs discours, les participants aux éliminatoires de la CAN 2015 fixent souvent la première place du groupe comme objectif. Pourtant, terminer en tête n’offre aucune garantie au moment de la phase finale. Pas même un tirage au sort plus clément.
“On a fait un très bon parcours, surtout lors des matches à domicile. Il nous reste encore un match et on va essayer de finir premiers du groupe“. Les mots sont signés Daniel Cousin, manager de l’équipe du Gabon, à l'issue d'un match nul ramené d'Angola samedi (0-0) qui assure la qualification à la CAN 2015 aux Panthères.
Mais, au-delà de l’aspect symbolique et psychologique, terminer premier de son groupe de qualification à la CAN 2015 offre-t-il un quelconque avantage au moment du tournoi final ? Eh bien, Pas vraiment… Pour réaliser le tirage au sort de la compétition, la CAF s’appuie non pas sur la place acquise lors des éliminatoires ou sur le classement FIFA, mais sur les “résultats des équipes finalistes dans les trois dernières éditions de la CAN“, comme le précise l’article 71 du règlement de la compétition.
En prenant en compte ces résultats, quatre têtes de série sont établies (dont le pays organisateur, qui bénéficie automatiquement de ce statut et le tenant du titre, s'il se qualifie) et versées chacune dans un groupe différent. Les douze équipes restantes sont réparties de manière aléatoire par un tirage au sort.
Pas d'avantage financier
Autrement dit, même s’il termine premier de son groupe de qualification devant le Burkina Faso, le Gabon, absent de la dernière CAN, aura peu de chances d’être classé tête de série puisque des sélections comme la Côte d’Ivoire, le Mali, le Ghana (s’ils se qualifient), voire la Tunisie, la Zambie ou le Burkina Faso, déjà qualifiés, ont obtenu de meilleurs résultats lors des trois dernières CAN. Les Panthères risquent donc de croiser la route d’un de ces cadors dès la phase de groupes.
D’un point de vue financier, terminer premier ne change rien non plus puisque la CAF verse le même montant de primes aux fédérations à l’issue des éliminatoires. Excepté l’avantage psychologique et symbolique qu’elle constitue, la première place n’offre aucune garantie. Au grand dam de l’Algérie, du Cameroun, du Cap Vert et de la Zambie, déjà assurés de terminer en tête.