Plus réaliste que son adversaire, la Côte d’Ivoire s’est imposée 3-1 contre une RD Congo joueuse ce mercredi à Bata. Au terme d’un match rythmé et plaisant, les Eléphants se qualifient pour la quatrième finale de CAN de leur histoire, comme en 2012. Yaya Touré a inscrit un but superbe.
Les tribunes de l’Estadio de Bata étaient loin d’être remplies ce mercredi lors de la première demi-finale de la CAN 2015. C’est bien dommage car les absents ont loupé un beau spectacle. Au terme d’un match ouvert et rythmé, la Côte d’Ivoire s’est imposée 3-1 devant la RD Congo et se qualifie pour la finale de la compétition. La quatrième de son histoire.
Perturbés dès le début de match par la vivacité et le pressing de leurs adversaires, les Eléphants concèdent la première occasion. Trouvé par Mpeko dans la surface, Jérémy Bokila peut frapper mais trouve sur sa route un excellent Sylvain Gbohouo, qui détourne le tir (6e). Malgré la domination congolaise, les coéquipiers de Wilfried Bony font preuve, comme face à l’Algérie, d’un réalisme maximum. Pas vraiment attaqué dans la surface adverse, l’attaquant de Manchester City remet dans les pieds de Yaya Touré. Bien que contrée, la balle parvient dans les pieds du capitaine ivoirien qui décoche un missile flashé à 125 km/h sous la barre de Robert Kidiaba (21e, 1-0) !
Côte d'Ivoire vs RD Congo (3-1) | CAN 2015 par afrikfoot
Critiqué pour sa CAN décevante, Yaya Touré frappe au meilleur moment, et montre un net regain de forme, comme en attestent ses frappes bien senties qui ont mis l’autre capitaine, Robert Kidiaba, à contribution (55e, 59e). Mais les Ivoiriens ne vont pas conserver leur avantage bien longtemps. Dans la foulée, Eric Bailly repousse (involontairement ?) de la main un centre congolais dans sa surface, provoquant un penalty que l’inévitable Dieumerci Mbokani se charge de convertir pour mettre les deux équipes à égalité (24e, 1-1).
La bourde de Bolasie
Avant la pause, l’attaquant du Dynamo Kiev est moins en réussite. Sur un centre en retrait de Yannick Bolasie, sa frappe est contrée par Siaka Tiéné puis Gbohouo (38e). Les Léopards ont laissé passer leur chance. Les Ivoiriens saisiront la leur. Sur un centre de Serge Aurier, Gervinho reprend de la tête à bout portant mais Gabriel Zakuani revient de nulle part pour sauver sur sa ligne avec l’aide de la transversale (40e) !
Un avertissement suivi d’effets quelques secondes plus tard. Alors qu’il n’a pas rechigné à défendre devant Aurier, Bolasie paie au prix fort son manque de concentration. Sur une remise nonchalante, il rend le ballon aux Ivoiriens et à Bony, qui fixe et lance Gervinho. L’ailier de la Roma n’a plus qu’à battre Kidiaba (41e, 2-1) au terme d’une fin de première période folle où le danger ne cesse d’aller d’un but à l’autre.
Gbohouo sort tout
Sûrs de leur force, les Eléphants tiennent bon au retour des vestiaires. A l’image d’un Gbohouo irréprochable sur deux frappes de Bolasie sur le côté (47e) puis plein-axe à l'issue d’un superbe slalom qui a mis la défense ivoirienne dans le vent (53e). Si les hommes d’Hervé Renard tentent de placer quelques contres, c’est comme d’habitude sur coups de pied arrêtés, leur domaine de prédilection, qu’ils vont inscrire le but du break. Sur un corner de Yaya Touré, Aurier reprend. Kidiaba détourne la tête du Parisien sur Wilfried Kanon qui marque du genou (68e, 3-1).
Malgré les assauts répétés des Congolais, les Eléphants font le dos rond et auraient même pu aggraver le score sur un contre de Gervinho détourné par Kidiaba (88e). Comme en 1998, la RD Congo s’arrête donc en demi-finale tandis que la Côte d’Ivoire tentera de décrocher dimanche sa deuxième étoile, qui la fuit désespérément depuis 1992, face au vainqueur de Ghana-Guinée Equatoriale qui a lieu jeudi.
Les compositions de départ :
RD Congo : Kidiaba (C) – Mpeko, Kimwaki, Zakuani, Kasusula – Mbemba, Makiadi (Mubele, 79e), Mabwati (Kebano, 69e) – Bokila, Mbokani (Kabananga, 60e), Bolasie.
Côte d’Ivoire : Gbohouo – Aurier, K. Touré, Bailly, Kanon, Tiéné (Viera, 71e) – Serey Die, Yaya Touré (C), Gradel (Kalou, 62e) – Gervinho, Bony (L. Traoré, 90e).