Sélectionneur du Burkina Faso, vice-champion d’Afrique en titre, Paul Put se veut “réaliste” sur le niveau des Etalons, meilleurs en 2013 selon lui. Mais le Belge est loin de partir perdant : “On peut faire un bon tournoi si on met les joueurs en confiance”, prévient-il.
A l’heure d’égrener les favoris pour la CAN 2015, les noms de l’Algérie, du Cameroun et du Sénégal reviennent fréquemment. Celui du Burkina Faso est en revanche moins souvent cité. Finalistes de la CAN 2013 et qualifiés sans trembler (une seule défaite), les Etalons représentent pourtant un bel exemple de stabilité. Pour preuve, leur sélectionneur, Paul Put, sera le seul technicien à enchaîner les CAN 2013 et 2015 à la tête de la même équipe.
Dès lors, il n’est pas étonnant que le Belge se soit appuyé majoritairement sur des internationaux déjà présents il y a deux ans en Afrique du Sud (14 sur 24) au moment d’établir sa présélection. Mais depuis 2013, le niveau des leaders de la sélection burkinabè a baissé, regrette le technicien, qui se veut “réaliste“.
“Je pensais que les joueurs trouveraient de bons clubs“
“Mes joueurs ne jouent pas dans des grands clubs, comme le font les Ghanéens, les Camerounais ou les Ivoiriens“, fait-il remarquer à RFI.” En 2013, Charles Kaboré jouait à Marseille ; Bakary Koné était titulaire à Lyon ; Alain Traoré jouait régulièrement à Lorient ; Jonathan Pitroipa était titulaire à Rennes. Maintenant, Kaboré est en Russie, Pitroipa au Qatar, Traoré a eu beaucoup de blessures… Personnellement, je n’ai pas compris. Après la CAN 2013, j’ai pensé que tous les joueurs allaient trouver de bons clubs. Mais c’est un petit peu le contraire qui est arrivé malheureusement“.
Partant de ce constat, le sélectionneur du Burkina Faso a décidé de miser avant tout sur le collectif. “On va travailler sur le mental et l’unité, pour compenser et avoir un bon résultat“, explique-t-il. “Notre force, c’est la collectivité et la volonté.”
“Défendre notre statut“
Conscient de l’engouement qui règne au pays (“il y a toujours une certaine pression, surtout au Burkina Faso, où on veut le même résultat qu’en 2013“, dit-il), Paul Put estime que son groupe dispose du potentiel pour “faire un bon tournoi“. A une condition : “Mettre les joueurs en confiance“.
“En tout cas, on va tout faire pour défendre notre titre de vice-champion, pour prouver que ce parcours n’était pas un hasard“, jure le technicien. “On va tout faire pour rentrer au pays la tête haute.” La patrie des hommes intègres ne demande pas mieux.