Le Gabon validera son billet pour les quarts de finale de la CAN 2015 en cas de victoire contre le Congo, ce mercredi (20H). Mais les Panthères doivent apprendre à gérer leur nouveau statut d’outsider et composer avec des Diables Rouges qui joueront crânement leur chance.
“Nous avons trois points mais ce n’est pas encore terminé“. Jorge Costa, le sélectionneur du Gabon, en est conscient, ses Panthères sont idéalement placées avant d’affronter le Congo, mercredi à Bata, pour leur deuxième match de la CAN 2015 (20H heure locale), mais gare à l’excès de confiance alors qu’une victoire les expédierait en quarts de finale.
Surfant sur la vague d’éliminatoires menés de main de maître (aucune défaite dans un groupe comprenant le Burkina Faso et l’Angola) et sur leur victoire contre les Etalons samedi (2-0), les Gabonais doivent apprendre à gérer leur statut d’outsider : sollicitations médiatiques à n’en plus finir pour le capitaine Pierre-Emerick Aubameyang, attentes au pays, voisin de la Guinée Equatoriale, etc.
Les cadres, comme Didier Ovono, doivent eux s’échiner à calmer l’enthousiasme des plus jeunes (23,5 ans de moyenne d’âge, la plus basse de cette CAN). “J’ai un rôle de grand frère“, explique le dernier rempart gabonais à Sport365. “J’essaie de conseiller les plus jeunes quand je sens qu’ils s’emportent. Par exemple, on a gagné un match samedi et certains parlent de gagner la CAN !”
(Trop ?) Sûres d’elles, les Panthères ont tenté des gestes osés dans leur propre moitié de terrain contre le Burkina Faso. Et laissé des espaces derrière. A l'image de la charnière centrale Musavu King-Ecuele Manga pas toujours rassurante et plutôt lente. Une faiblesse qui n’a pas échappé à l’œil de Claude Le Roy, huit CAN au compteur.
Le Roy a repéré des “failles défensives“
“Il ne faut pas avoir peur d’aller les chercher haut“, affirme le sélectionneur du Congo aux Dépêches de Brazaville. “Il y aura un équilibre à trouver face à cette équipe solide et réaliste, mais qui a néanmoins des failles défensives“.
S’il se méfie “des dragsters, Aubame, Bulot et Evouna” et martèle depuis des jours à ses Diables Rouges “qu’il ne faudra pas laisser le moindre espace dans le dos de notre défense“, le technicien français le sait : ses hommes peuvent retarder la qualification du Gabon. “On vit une belle aventure humaine. A nous d’en faire une belle aventure sportive en passant en quart de finale.” Au nez et à la barbe du favori gabonais ?
