Petit poucet des quarts de finale, qualifiée après tirage au sort, la Guinée est consciente de l’ampleur de la tâche qui l’attend dimanche face au Ghana. Mais, maintenant qu’il est là, le Syli National n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. A condition d’éviter les erreurs de concentration.
L’appétit vient en mangeant. A l’heure d’affronter le Ghana ce dimanche à Malabo en quarts de finale de la CAN 2015, la Guinée ne fait pas mentir l’adage. Qualifié au tirage au sort après trois matches nuls, le Syli National n’entend pas se présenter en victime expiatoire face à des Black Stars qui ont atteint au moins les demi-finales des quatre dernières éditions.
“J’entends beaucoup de Guinéens dire ‘ce que vous avez fait, c’est déjà bien, les Guinéens sont fiers de vous’, mais, nous, on ne voit pas ça comme ça, on est des compétiteurs“, souligne Ibrahima Traoré, le vice-capitaine. “On est en quart de finale d’une grande compétition, on y croit et on veut aller le plus loin possible. Donc forcément, sortir maintenant, ça serait une déception même si on sait que le Ghana est une grande équipe.”
“Droit à l'erreur très limité“
Mais les Guinéens le savent : face aux quadruples champions d’Afrique, leur ennemi c’est peut-être, et avant tout, eux-mêmes. “On sait que les Ghanéens sont des joueurs de qualité et que si on leur laisse un peu d’espace, ils sont prompts à saisir toutes les opportunités. C’est pour ça qu’il faudra qu’on soit hyper concentrés de la première minute jusqu’au coup de sifflet final“, met en garde le sélectionneur Michel Dussuyer. “Quand on joue de grandes équipes comme ça, le droit à l’erreur est très limité.”
Ibrahima Traoré en est conscient lui aussi. “On a un manque d’expérience je pense, on prend des buts à des moments-clé des matches : en début de rencontre contre le Cameroun, après la mi-temps contre le Mali alors qu’on s’était dit des choses à la pause“, regrette l'attaquant de M'Gladbach. “Il faut corriger tout ça parce qu’on sait que pour aller loin, il faudra forcément battre une grande équipe et pour parvenir à la battre il faudra être concentrés pendant 90 minutes et faire le moins d’erreurs possibles“.
Chaque méprise sera payée au prix fort entre deux sélections qui seront loin de se découvrir ce dimanche. “On a joué contre eux en éliminatoires. Je n’étais pas en poste mais c’est vrai qu’on les connaît et qu’ils nous connaissent“, explique Avram Grant, le sélectionneur du Ghana. “La Guinée joue un très bon football et ils méritent d’être en quarts de finale“. Un moyen d’évacuer le statut de favori face à des Guinéens aux dents longues ?
