Finaliste malheureux de la CAN 2015, le Ghana est passé tout près de décrocher un titre qui se refuse à l'équipe depuis 1982. Loin d'être attendus à pareille fête dans la compétition, les Black Stars ont déjoué les pronostics pour se hisser sur la 2e marche du podium et confirmer ainsi qu'ils ont un groupe prometteur pour l'avenir.
L'adage veut qu'une finale, “ça ne se joue pas, ça se gagne”. Forcément, le Ghana peut nourrir bien des regrets après son revers de dimanche devant la Côte d'Ivoire lors d'une séance de tirs au but à rebondissements. Des regrets d'autant plus fort que les Black Stars ont été plus inspirés dans le jeu, mais malheureux à l'image de leurs deux frappes sur le poteau. Ce qui fera dira au sélectionneur Avram Grant : “On était la meilleure équipe ce soir mais on a perdu.”
Pourtant, la déception passée, le Ghana va pouvoir s'appuyer sur cette prestation en Guinée Equatoriale pour préparer l'avenir. Et pour cause, la délégation ghanéenne n'était pas attendue à pareille fête après un Mondial 2014 sur fond de crises de primes, l'absence de cadres rodés à la CAN comme Muntari et Essien, ou encore un sélectionneur novice sur le continent africain.
Pourtant, malgré ses moins de trois semaines à la tête de l'équipe avant le coup d'envoi de la compétition, le sélectionneur israélien est parvenu à dépasser les attentes des supporters et surtout de la Fédération ghanéenne, qui lui avait donné pour “objectif” de “faire au mieux” durant cette CAN. Autant dire que le tournoi qui devait servir de test pour préparer l'édition de 2017 a montré que le Ghana est en avance sur les temps de passage prévus et peut compter sur ses talents pour le futur.
A domicile en 2017 ?
L'équipe a fait preuve de caractère et d'un mental à toute épreuve, à l'image de la victoire arrachée devant l'Algérie en phase de groupes au bout du temps additionnel. Le déclic. Rassurant pour sa défense, Razak Brimah (27 ans), s'est imposé dans les buts comme le nouveau portier indiscutable. Aux avant-postes, Christian Atsu, sacré meilleur jour de la CAN et auteur du plus beau but, a prouvé qu'il pouvait être régulier dans la durée, alors qu'André Ayew s'est révélé comme un leader et plus qu'un vice-capitaine.
Des jeunes avec du talent (Rahman, Amartey, Appiah), qui vont arriver pour certains à maturité, des leaders qui se sont révélés (Ayew, Acquah, Mensah) et aussi Avram Grant qui va enfin pouvoir installer sa patte sur cette équipe : le Ghana possède des bases solides sur lesquelles va pouvoir s'appuyer le staff technique. De bon augure pour l'avenir et pourquoi pas dès 2017. En lice pour remplacer la Libye au pied levé, avec l'Algérie, l'Egypte et le Gabon, à domicile cette équipe pourrait bien être très dure à aller chercher.