Dans un groupe A où les quatre sélections sont à égalité parfaite à l’entame de la 2e journée de la CAN 2017, le pays-hôte, le Gabon, joue gros face au Burkina Faso ce mercredi à 16h GMT (17h Paris). Un rendez-vous particulier entre deux sélections qui se connaissent bien.
Légèrement de mauvais goût, la blague a animé la conférence de presse d’avant-match. Sélectionneur du Gabon d’avril 2012 à septembre 2013, Paulo Duarte, actuellement à la tête du Burkina Faso, connaît-il mieux les Panthères que leur coach actuel, José Antonio Camacho, nommé sur le banc à seulement 43 jours du coup d’envoi de la CAN 2017 ? De la réponse à cette question dépendra en partie l’issue de ce Gabon-Burkina Faso comptant pour la 2e journée de la compétition et qui se déroulera ce mercredi à Libreville à 16h GMT (17h Paris).
“Je connais bien les joueurs du Gabon, c’est vrai, à l’exception de quatre ou cinq nouveaux, j’ai travaillé deux ans avec cette équipe. Mais on ne peut pas sous-estimer la capacité d’un coach. Ceci dit, aujourd’hui, on peut facilement avoir toutes les infos nécessaires pour analyser un adversaire, avec Internet. Camacho a aussi observé mon équipe et mes joueurs, donc…“, a poliment botté en touche Duarte mardi en conférence de presse. “Ceci dit, on peut dire la même chose des joueurs du Gabon qui ont travaillé deux ans avec moi. Ils savent comment j’attaque et comment je défends, quel type de changement je peux faire, etc.“, a même ajouté le technicien portugais, comme pour rappeler que les compteurs sont remis à zéro.
Camacho droit dans ses bottes
Dans ce groupe où les quatre sélections sont à égalité parfaite avec un seul point au compteur, cette 2e journée peut déjà faire de gros dégâts en cas de défaite. Décevant face à la Guinée Bissau (1-1), le pays-hôte va devoir hausser le ton. “Les attentes restent les mêmes que si on avait battu la Guinée-Bissau“, a tenté de dédramatiser Camacho. “Nous voulons gagner les deux matchs qui restent à jouer dans ce groupe A. La pression ? Elle est partout, elle peut être positive. Je l’accueille comme telle. Il n’y a pas de football sans pression, les deux sont indissociables.”
Vainqueurs avec panache (2-0) du Burkina Faso en phase de groupes de la précédente CAN, les coéquipiers de Pierre-Emerick Aubameyang seraient bien inspirés de rééditer leur performance pour prendre une option sur la qualification. Mais en face, les Etalons, intéressants par moment face au Cameroun (1-1), ne l’entendent évidemment pas de cette oreille. Pourtant, il faudra bien un malheureux. A moins d’imaginer un nouveau match nul, qui ne ferait que reporter la pression sur la 3e journée, dans ce groupe d’indécis…