Sorti du groupe de la mort de la CAN 2017, le Maroc peut réussir un nouvel exploit en éliminant l’Egypte ce dimanche en quart de finale à 19h GMT. Si l’état de la pelouse de Port-Gentil se trouve au centre des inquiétudes, les Pharaons réussissent plutôt bien aux Lions de l’Atlas.
Qui sera le dernier invité dans le dernier carré ? Tous deux qualifiés lors de l’ultime journée de la phase de groupes, l’Egypte et le Maroc s’affrontent ce dimanche à 19h GMT (20h à Paris) à Port-Gentil à l’occasion du dernier quart de finale de la CAN 2017. Avec un même objectif : rejoindre le Burkina Faso en demi-finale. Entre les deux sélections, qui ont avant tout brillé par leur solidité défensive (l’Egypte est la meilleure défense de la CAN avec aucun but encaissé, le Maroc en a concédé deux), l’affiche paraît équilibrée sur le papier.
Forts de leurs 7 CAN remportées, les Pharaons semblent bien sûr plus expérimentés mais seuls 4 joueurs du groupe actuel étaient là en 2010 lors de la dernière participation – victorieuse- des Egyptiens à la compétition. Le Maroc n’avait quant à lui plus franchi le premier tour depuis 2004. Mais malgré les absences d’Amrabat, Belhanda, Tannane et Boufal, Hervé Renard est parvenu à mettre en place un collectif solide. Et puis l’Egypte réussit plutôt bien aux Lions de l’Atlas, puisqu’elle n’a gagné qu’une seule des 5 confrontations face au Maroc à la CAN. Depuis 1961, les Lions ont d’ailleurs affronté 25 fois cet adversaire pour un bilan de 14 victoires et seulement 2 défaites.
La pelouse au centre des inquiétudes
“Le Maroc est très fort et très bien organisé. Ils sont forts défensivement et ont plusieurs joueurs de talent. Je pense qu’ils sont l’un des favoris au titre“, a prévenu le sélectionneur égyptien, Hector Cuper. Après avoir renvoyé à la maison le tenant du titre, la Côte d’Ivoire, les Lions aimeraient quant à eux contrarier un autre prétendant au sacre. “Tout le monde connaît l’Egypte. Je les ai affrontés plusieurs fois et je les connais par cœur. Ils ont l’esprit de combat et quand ils viennent dans cette compétition, c’est pour la gagner”, a reconnu Renard. “J’ai dit avant la CAN que notre premier objectif était d’atteindre les quarts, mais je n’ai pas dit qu’on va s’arrêter là. Je veux écrire l’histoire“, a lancé le technicien français samedi devant la presse.
Seule inconnue : malgré l’état très dégradé de la pelouse de Port-Gentil, la CAF a refusé de délocaliser la rencontre, ce qui risque d’appauvrir le spectacle, voire de favoriser les blessures. Mais face à des Pharaons qui ont dû évoluer sur ce “champ de patates” durant toute la phase de poules, Renard ne veut pas d’excuses. “C’est la CAN, il faut toujours avoir une capacité d’adaptation remarquable. De toute façon, se plaindre, palabrer pendant des minutes et des minutes, ça ne sert à rien. Il faut être présents au coup d’envoi et tout faire pour lutter et se qualifier pour les demi-finales. C’est comme ça et ce n’est pas autrement“, a clamé le double vainqueur de la compétition. Le ton est donné !