Sept pays ont officiellement déposé leur candidature pour organiser la CAN 2017 : l’Algérie, l’Egypte, le Gabon, le Ghana, le Kenya, le Soudan et le Zimbabwe. En réalité, la CAF aurait informé que seuls les pays qui ont déjà organisé de grandes compétitions auraient une chance de l’emporter, poussant notamment l’Ethiopie à se retirer.
Qu’ils soient candidat éconduit à l’organisation des CAN 2019 et 21 (Algérie), anciens pays organisateurs désireux d’accueillir à nouveau la compétition (Egypte, Gabon, Ghana, Soudan) ou néophytes (Kenya, Zimbabwe), les sept prétendants officiels à l’organisation de la CAN 2017 bercent le même rêve : abriter le gratin du football continental dans un peu plus de deux ans.
Remplacer au pied levé la Libye, forfait en raison d’une situation sécuritaire et politique compliquée, ne sera pourtant pas chose aisée. La CAF en est consciente. L’instance dirigeante du football africain aurait d’ailleurs signifié aux candidats que seuls les pays qui ont récemment organisé de grandes compétitions internationales ont une chance de l’emporter.
Ethiopie, Mali et Zambie abandonnent
Une précision qui a incité l’Ethiopie (hôte en 1962 et 1968), le Mali (2002), la Tanzanie et la Zambie, candidats déclarés, à abandonner le processus de candidature en cours de route. Aucun des trois pays cités n’a donc officiellement déposé son dossier auprès de la CAF avant la date butoir, fixée au 30 septembre dernier.
“Après plusieurs discussions avec des cadres de la CAF, nous avons décidé de revoir nos plans et de nous préparer pour le CHAN 2020 et la CAN 2025“, explique Junedin Basha, le président de la Fédération éthiopienne, à supersport.com. “Pour l’instant, nous ne sommes pas prêts au niveau des infrastructures, notamment des stades, qui sont toujours en construction. Il est important de noter que la CAN 2017 est réservée aux pays qui ont déjà accueilli de grandes compétitions de football et qui possèdent des installations existantes, ce que nous n’avons pas“.
L’Afrique de l’Est hors jeu ?
“C’est une chose de faire une offre, ça en est une autre de déposer une offre sérieuse“, conclut le dirigeant avant de prévenir ses voisins : “Aucun pays d’Afrique de l’Est n’a raisonnablement de chances d’organiser la CAN 2017 puisque l’Ethiopie a été le dernier pays à accueillir la compétition à la fin des années 60“. En prenant les propos de Basha au pied de la lettre, les candidatures du Kenya, du Soudan et du Zimbabwe sont fortement compromises.
L’Algérie, qui possèdera un stade du 5 juillet (Alger) rénové et une enceinte flambant neuve à Oran, apparaît comme favorite, mais son problème chronique de violence dans les stades représente une sérieuse épine dans le pied. Hôte de la compétition en 2006, l’Egypte constitue une alternative crédible mais le pays reste miné par la violence avec des rencontres qui se déroulent à huis-clos. Le Gabon a co-organisé l'édition 2012 avec la Guinée équatoriale.
Organisateur de l’édition 2008, le Ghana possède une belle carte à jouer surtout que les éditions 2015 (Maroc), 2019 (Cameroun), 2021 (Côte d’Ivoire) et 2023 (Guinée) ont toutes été attribuées à des pays francophones. Le vote étant prévu au premier trimestre 2015, les choses devraient rapidement se décanter.