L'Algérie n'a toujours pas digéré la décision de confier au Gabon l'organisation de la CAN 2017. Le président de la fédération locale, Mohamed Raouroua, a pris la décision de boycotter deux pays qui, au dernier moment, ont voté pour le Gabon : le Mali et le Bénin.
Si de l'eau a coulé sous les ponts depuis la décision fatale envers l'Algérie de ne pas lui attribuer la CAN 2017, Mohamed Raouroua ne décolère pas. Principale personne mise en cause dans cette défaite politique, le président de la Fédération algérienne de football part désormais à la chasse aux traîtres.
Mali et Bénin sur le banc des accusés
Avec un membre du Comité exécutif de la FIFA à la tête de sa candidature, l'Algérie espérait décrocher le fameux Graal. Et pourtant rien ne s'est passé comme prévu. Alors que Raouroua était “très optimiste” selon le ministre algérien des Sports, certains pays ont changé leur vote au moment du scrutin. Anjorin Moucharafou, ancien président de la Fédération du Bénin et Amadou Diakité (Mali) sont les deux “traîtres” pointés du doigt par leur homologue algérien.
Gel des relations avec la FBF et la Femafoot
“Désormais, il faudra mettre un terme à toutes sortes d’aides envers les deux pays. Ni matches amicaux, ni stage de recyclage, ni rien du tout“, a annoncé Rouraoua au Buteur. Une décision très forte devant les nombreuses aides octroyées par l'Algérie envers les instances de ces deux pays.
Néanmoins, une part d'ombre persiste dans cette décision de pénaliser ces deux nations. Un autre présumé allié de l'Algérie avait également viré de bord au dernier moment, le Tchadien Adoum Djibril. Le fait qu'aucune décision envers ce dernier ou son pays ne soit prise pose question. Raouraoua lui réserve-t-il une plus grosse sanction? Affaire à suivre.
Une manière de laver son honneur ?
Cette sortie médiatique peut apparaître également, pour Raouraoua, comme une manière de laver son honneur. A l'image du ministre Mohamed Tahmi, la plupart des Algériens considère le président de la fédération comme “responsable de l'humiliation“. Lui qui était la seule personne impliquée dans ce dossier à connaître parfaitement les rouages de la CAF devait savoir comment éviter une telle déconvenue.
Malgré toutes ces contestations autour de ses capacités, Raouraoua est pour l'instant toujours en place. Et la décision de boycott lui permet d'affirmer une certaine poigne tout en déplaçant le problème de la non-nomination de son pays sur le manque d'éthique des représentants de certaines fédérations. Simple coup médiatique pour détourner l'attention ou réelle volonté de rupture avec les fédérations incriminées ?