C'est ce samedi en Ethiopie que la Confédération africaine de football va dévoiler le noms des pays qui vont organiser les Coupes d'Afrique des nations 2019 et 2021. Cinq candidats sont sur la ligne de départ : l’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée et la Zambie.
L'heure de vérité a sonné. Après des mois d'attente, marqués par la constitution de dossiers de candidatures, les oraux au siège la Confédération africaine de football ou encore les visites de délégations de l'instance, c'est ce samedi que vont être connus les pays hôtes des CAN 2019 et 2021. Réunie à Addis-Abeba, en Ethiopie, la Commission permanente de la CAF va dévoiler qui de l’Algérie, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et de la Zambie, va avoir le privilège d'organiser la CAN 2019, ou l'édition de 2021.
Algérie, Cameroun et Côte d'Ivoire ont l'expérience
Deux gagnants donc, élu par les 14 membres de l'instance, qui auront eu une dernière occasion de faire pencher la balance en leur faveur vendredi, lors de la présentation des différents projets en lice, alors que la RD Congo a décidé de retirer sa candidature avant le choix finale. Après les organisations respectives des CAN 1972, 1984 et 1990, Cameroun, Côte d'Ivoire et Algérie espèrent accueillir sur leur sol la plus prestigieuse compétition continentale pour une seconde édition.
Si le dossier algérien paraît solide (le plus solide ?), la question de la sécurité va être le point crucial après le décès tragique d'Albert Ebossé, le joueur de la JS Kabylie, lors du match contre l'USM Alger. Avec des installations plus vétustes, mais l'expérience et des moyens, Cameroun et Côte d'Ivoire peuvent être plombés par leurs situations politiques respectives. La région Nord du Cameroun, frontalière du Nigeria, est inquiété par les exactions de Boko Haram, alors que la Côte d'Ivoire a des allures de volcan en sommeil, après la crise politique des années 2000.
Le choix de l'inédit privilégié ?
De leur côté, Guinée et Zambie, qui n'ont jamais accueilli de phase finale de CAN, vont tenter de jouer la carte de l'inédit. La Zambie aura de sérieux arguments à mettre dans la balance, notamment sa vitalité économique actuelle qui laisse présager qu'elle sera prête d'ici 2019 pour accueillir un tel événement. La Guinée part d'un peu plus loin, mais a proposé un projet innovateur, mais la population locale au cœur de la participation. Si elle parvient à convaincre les membres de la commission que les risques sanitaires liés au virus Ebola seront écartés, elle pourra jouer les trouble-fêtes.
Une fois les deux pays hôtes dévoilés, tout ne sera pas totalement perdu pour les trois candidats recalés. Avec le nouveau désistement de la Libye pour l'organisation de la CAN 2017 (comme pour 2013 où elle avait été remplacée par l'Afrique du Sud), en raison de la trop grande insécurité, l'un d'eux pourrait hériter l'organisation. Mais avant cela, il faudra déposer un nouveau dossier de candidature auprès de la CAF avant le 30 septembre… et se frotter à l'Ethiopie, au Ghana, au Kenya, à la Tanzanie et au Mozambique, tous candidats.