Le ton monte entre les Comores et la Confédération africaine de football (CAF). Traînée devant le Tribunal arbitral du Sport (TAS) par la sélection insulaire qui demande l’application de l’article 92 du règlement et la disqualification du Cameroun pour la CAN 2019 suite à la perte de son statut de pays-hôte, l’instance panafricaine a sèchement répondu aux Coelacanthes par la voix de son président, Ahmad.
« Ce pays a fait trop de tapage. (…) Il faut que les Comores changent de discours. Ils sont quatrièmes de leur groupe (éliminatoire, ndlr). Même s’ils estiment que le Cameroun ne mérite pas d’être à la CAN, le Cameroun vient de démontrer sur la pelouse qu’il mérite la qualification. Tout doit d’abord se jouer sur le terrain” , a d’abord taclé le Malgache au micro d'Afrique Média avant de répondre à la requête des Comores sur le fond.
« Quant à la victoire sur le papier, il faut vraiment des irrégularités pour que cela soit pris en compte. Notre règlement est clair. L’article 92 parle d’un retrait et d’un désistement. Et juridiquement ce n’est pas le cas. Donc l’article 92 ne s’applique pas. C’est la CAF qui a décidé de reporter la CAN du Cameroun, et de faire ce glissement (désormais en 2021, ndlr). C’est un report, pas une annulation de la CAN au Cameroun” , a argué Ahmad. “Le Cameroun n’est pas frappé par cet article que les Comores veulent utiliser. Et faute de texte bien clair là-dessus, c’est le Comité exécutif qui prend la décision» . Charge au TAS désormais de trancher.
L'interview d'Ahmad en intégralité