Achevée vendredi dernier par le sacre de l’Algérie, la CAN 2019 a été le théâtre de plusieurs innovations : passage à 24 participants, programmation de la compétition en juin-juillet, utilisation de la VAR… Au cours d’une série d’interviews accordées à la presse de son pays, le président malgache de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad, a dressé le bilan de la compétition.
Le passage à 24
«La CAN à vingt-quatre, c’était un véritable défi. D’un côté, il y a les grandes nations du football, que tout le monde veut voir en phase finale. Or, ces derniers temps, certaines d’entre elles n’arrivent pas à se qualifier. De l’autre, il y a les pays émergents du football, qui ont fourni d’énormes efforts. Aujourd’hui, tout le monde reconnaît que passer à vingt-quatre équipes était la meilleure décision à prendre. Il a été prouvé que les grandes nations furent présentes, au même titre que les pays émergents.»
La programmation en juin-juillet
«On a déplacé l’événement en juin, car les joueurs n’étaient pas sereins de quitter leurs clubs respectifs en janvier. Toutes les compétitions internationales se jouent à la fin de la saison. Il n’y a aucune raison que l’on s’entête à maintenir la CAN au mois de janvier. Tout cela pour confirmer que c’était une bonne décision. (…) Aucune compétition majeure, championnats européens ou autres, n’a fait ombre à la CAN.
Finalement, le décalage de la CAN en été a avantagé tout le monde y compris les spectateurs qui ont bénéficié de la présence des stars du continent. De par ces paramètres plus que favorables, il n’est pas étonnant que les revenus de la CAF à cette CAN en Egypte aient augmenté de 25% par rapport à l’édition précédente. (…) Avant, on avait quatre sponsors internationaux, cette fois-ci, il y en a eu neuf. Avant, les partenaires locaux octroyaient à peine cinq cent mille dollars, cette fois-ci, le montant s’est élevé à cinq millions de dollars.»
La VAR
«Je compare cela à un pilote d’avion, qui doit accumuler un certain nombre d’heures de vols. C’est pareil pour l’arbitre, lequel doit avoir un certain nombre d’heures d’utilisation de la VAR. Avant la CAN, seuls quatre arbitres (africains) étaient aptes à faire usage de l’assistance vidéo. Aujourd’hui, ils sont seize. Et encore, deux arbitres européens nous ont assistés durant cette CAN. Lors de la finale, le grand patron de l’arbitrage à la FIFA était présent. Comme quoi il faut s’entraider pour maîtriser cet outil. (…) Concernant, les divergences de vue sur son utilisation, c’est tout à fait normal. Mais je trouve qu’avec le VAR on ne peut que rendre justice si on prend comme exemple ce penalty que l’arbitre a failli accorder au Sénégal (contre l’Algérie en finale) sans l’intervention de la VAR.»
Sources : L’Express de Madagascar ; Midi Madagasikara ; La Vérité.