La décision de la Confédération Africaine de Football (CAF) concernant le maintien ou non du Cameroun comme pays-hôte de la CAN 2019 ne sera pas communiquée avant le 7 octobre, date de l’élection présidentielle au pays des Lions Indomptables.
Le Cameroun va devoir patienter. Ce dimanche, le maintien ou non du pays des Lions Indomptables en tant qu’hôte de la CAN 2019 va bien être au centre des débats à l’occasion de l’Assemblée Générale Extraordinaire de la Confédération Africaine de Football organisée au Caire. En revanche, la CAF n’annoncera pas sa décision dans la foulée en raison de l’agenda politique au Cameroun.
“La CAF n’effectuera aucune communication quant à la décision qui sera prise avant la présidentielle camerounaise du 7 octobre. Nous ne voulons pas perturber la campagne“, a fait savoir le président de l’instance, Ahmad, dans une interview accordée au Monde, avant de rappeler un précédent. “En 2017, la CAF avait attendu la fin de la présidentielle au Kenya pour annoncer sa décision de lui retirer l’organisation du Championnat d’Afrique des nations (CHAN).”
Le Maroc n'est pas le seul recours
Pour rappel, le Cameroun est soupçonné d’accuser des retards dans les travaux, faisant planer des doutes sur sa capacité à organiser cette première CAN à 24, prévue en juin prochain, dans les temps. Ahmad l’assure, une décision sera prise en toute transparence.
“En août, une commission technique de la CAF et une société d’audit ont passé plusieurs jours au Cameroun pour une visite d’inspection. Ce n’est pas moi qui vais décider seul si le Cameroun peut organiser ou non la compétition. Nous ne sommes plus dans un système de gouvernance dictatorial, où toutes les décisions étaient prises par une personne. A la CAF, il y a des compétences, des experts. Les décisions sont prises de façon collégiale“, a souligné le Malgache tout en affirmant que le Maroc ne représente pas le seul recours en cas de retrait de la compétition au Cameroun. “Oui, mais pourquoi ne parle-t-on pas de l’Afrique du Sud ou de l’Egypte ? Ces pays disposent de toutes les infrastructures nécessaires“, a lancé Ahmad. En attendant, le suspense continue…