A l’issue de son comité exécutif, la Confédération africaine de football (CAF) a souligné que le Cameroun, pays-hôte de la CAN 2019, accuse un “retard important” dans les travaux. L’instance a ajouté qu’elle attendra fin novembre pour annoncer si elle décide ou non de réattribuer la compétition à un autre pays. D’ici-là, une dernière visite d’inspection doit avoir lieu.
Le Cameroun reste en sursis. Alors que de gros doutes pèsent sur la capacité du pays des Lions Indomptables à organiser la CAN 2019 dans les temps (15 juin-13 juillet), le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad, a annoncé vendredi dans les colonnes du Monde qu’aucune décision concernant le maintien ou le retrait de la compétition au Cameroun ne serait communiquée avant le 7 octobre, date de l’élection présidentielle au Cameroun. A l’issue de son comité exécutif organisé à Sharm El Sheikh en Egypte, la CAF a apporté des précisions sur ce dossier, indiquant qu'il va falloir attendre encore plus longtemps avant de connaître le verdict final.
“La décision finale sera rendue fin novembre après la dernière visite d’inspection du cabinet d’audit Roland Berger et de la CAF“, a annoncé l’instance dirigeante du football africain qui ajoute que le “rapport de la dernière visite d’inspection a relaté l’avancement des travaux” mais que “la vidéo projetée a permis de constater un retard important dans la réalisation des infrastructures.” Une commission mixte CAF et FIFA doit aussi se rendre au Cameroun en octobre “pour étudier les questions de sécurité.”
On voit donc que la formulation employée n’incite pas forcément à l’optimisme pour le pays de Samuel Eto’o, surtout que la veille Ahmad avait réalisé une comparaison peu encourageante en déclarant : “nous ne voulons pas perturber la campagne de la présidentielle camerounaise. En 2017, la CAF avait attendu la fin de la présidentielle au Kenya pour annoncer sa décision de lui retirer l’organisation du Championnat d’Afrique des nations (CHAN).” En cas de retrait de l’organisation au Cameroun, le Maroc reste le favori pour récupérer la compétition même si Ahmad a pris soin de souligner que l’Afrique du Sud et l’Egypte disposent également des infrastructures nécessaires. Une affaire à suivre…