Le Nord en force
3 matchs, 3 victoires, aucun but encaissé : c’est simple l’Algérie, l’Egypte et le Maroc affichent un bilan parfait à l’issue du premier tour. Seule la Tunisie, très décevante (3 matchs nuls) bien que qualifiée, empêche le Maghreb de réaliser un sans-faute. Dans le jeu, l’Algérie aura été la plus séduisante, mais la maîtrise du Maroc et le réalisme des Egyptiens doivent aussi être mis en avant. On tient sans doute les 3 favoris de cette CAN à ce stade de la compétition.
Des matchs disputés
Avec le passage à 24, certains craignaient un niveau de jeu tiré vers le bas. Cette crainte ne s’est pas vraiment vérifiée. On a certes eu droit à plusieurs matchs très ternes (Afrique du Sud-Namibie et Angola-Mauritanie notamment), mais paradoxalement ce sont surtout les chocs comme Cameroun-Ghana, Sénégal-Algérie voire Côte d’Ivoire-Maroc qui nous ont laissés sur notre faim. De leur côté, les petites équipes ne se sont pas contentées de défendre et elles se sont même souvent procurées des occasions face aux «gros», même si, au fil des journées, on a de plus en plus ressenti la différence de niveau. A noter l’état impeccable des pelouses.
Madagascar et Ouganda, les deux surprises
Avec le passage à 24, on pouvait s’attendre à retrouver une ou deux surprises en 8es de finale. Et ça n’a pas manqué ! Avec d’une part, l’incroyable sélection de Madagascar, qui a terminé invaincue et en tête de sa poule pour sa première participation à la CAN ! Un vrai collectif, sans star, capable de faire très mal sur des attaques rapides et qui s’est offert le scalp du Nigeria (2-0). De son côté, l’Ouganda a donné le ton d’entrée en sanctionnant une pâle RDC (2-0). Et après un léger coup de mou contre le Zimbabwe (1-1), les Cranes ont bousculé l’Egypte malgré le score en leur défaveur (0-2).
Des stars en mode diesel ?
Pour l’instant, les stars attendues de cette CAN ne sont pas vraiment au rendez-vous. Si Mohamed Salah et Sadio Mané parviennent au moins à assurer niveau stats (2 buts), cela n’a pas toujours été parfait dans le jeu. Des joueurs comme Nicolas Pépé et Hakim Ziyech tardent à tirer leur épingle du jeu et le Lillois a même été mis sur le banc lors du dernier match décisif des Eléphants. Au contraire, on a enfin vu un Riyad Mahrez au niveau espéré par les supporters algériens. Mais toutes ces stars en gardaient peut-être sous le pied pour la phase à élimination directe.
L’arbitrage, un dossier toujours ouvert
En choisissant de n’introduire la VAR qu’à partir des quarts de finale, la CAF a pris une décision assez étrange et, après des premiers matchs sans histoire, plusieurs polémiques arbitrales ont éclaté : on pense au penalty oublié pour Sadio Mané contre l’Algérie ou encore à l’expulsion sévère du Ghanéen John Boye face au Bénin. Des décisions qui ont coûté cher à chaque fois.
Chaleur et stades vides, les deux points noirs
Très clairement, les matchs joués à 16h30, en pleine chaleur, n’ont pas été une réussite et ils se sont souvent achevés sur des 1-0 sans saveur. Comme on le soulignait après la 1ère journée, l’autre gros problème concerne le public, avec les stades qui sonnent très souvent creux, exception faite évidemment des matchs de la sélection égyptienne.
Il semble y avoir eu un léger mieux lors deux dernières journées (citons par exemple la présence remarquée de l’international français Ousmane Dembélé en tribunes), mais le défi reste de taille. Rappelons qu’il s’agit en partie d’une conséquence du changement tardif de pays-hôte, en janvier dernier, les déplacements de populations étant particulièrement compliqués sur le continent.