En 2014, la Confédération africaine de football (CAF) attribuait l’organisation de la CAN 2021 à la Côte d’Ivoire. Mais la semaine dernière, suite au retrait de l’édition 2019 au Cameroun, le pays des Eléphants a appris qu’il devra finalement patienter deux ans de plus (jusqu'en 2023) pour accueillir la compétition puisque l’édition 2021 a été réattribuée au Cameroun. Après avoir exprimé leur mécontentement dans un communiqué, la Fédération ivoirienne de football (FIF) et le ministre des Sports ont été repris de volée par le président de la CAF, Ahmad, qui a mis en avant le retard qu’accuseraient déjà les travaux.
“Comment voulez-vous construire cinq stades en deux ans ? Il y a certaines villes censées abriter la CAN où il n’y a rien, pas d’hôtels notamment. Ces gens font croire à leurs chefs qu’un village comme celui qui a accueilli les athlètes des Jeux de la Francophonie peut être utilisé avec la CAF. Non, car le football, c’est autre chose“, a taclé le Malgache ce lundi sur les ondes de RFI. “Tout ça m’étonne un peu… Ne pas remercier la CAF d’avoir donné du temps. (…) Ça démontre peut-être l’insuffisance des responsables qui, au lieu de convaincre leurs chefs que cette décision est une bonne chose, font de la politique politicienne pour créer des polémiques“.
Malgré ce discours musclé, le dirigeant s’est voulu optimiste en déclarant au sujet du glissements des prochaines CAN : “Je suis sûr qu’on va y arriver. Je suis persuadé du fait que les grands responsables ivoiriens vont écouter leurs compatriotes qui gèrent la préparation de la CAN. Ils vont se rendre compte que c’est la CAF qui avait raison“. Le message est passé…