Alors que la CAF souhaite décaler de deux ans la CAN organisée en Côte d’Ivoire, de 2021 à 2023, le président du Comité d'organisation de la CAN 2021 (COCAN), Lambert Feh Kessé, a pris la parole pour répondre au président Ahmad.
A nouveau mise sous pression par le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad, la Côte d’Ivoire n’a pas tardé à répliquer. Président du Comité d'organisation de la Coupe d'Afrique des nations 2021 (COCAN), Lambert Feh Kessé a pris la parole pour réitérer la détermination des Ivoiriens à organiser la CAN chez eux en 2021 et pas en 2023, contrairement au calendrier que la CAF veut leur imposer.
“A ma connaissance, la Côte d’Ivoire n’a pas encore été saisie officiellement d’une décision de glissement de notre CAN à 2023. Ce que nous savons en revanche, c’est que le Cameroun a accepté l’offre de la CAF en vue d’organiser l’édition de 2021, c’est-à-dire la nôtre, et que la Guinée vient d’accepter de passer de 2023 à 2025. Ce que l’on peut dire à ce sujet, c’est que la CAF a mis la charrue avant les bœufs“, a taclé le dirigeant dans les colonnes de Fraternité Matin. “Avant de proposer notre CAN au Cameroun, il aurait été bon de partager cette décision avec les autorités ivoiriennes. C’était la démarche diplomatique préalable nécessaire à nos relations cordiales“, a-t-il regretté en déplorant que la CAF ait décidé de contourner le règlement en attribuant l’édition 2021 au Cameroun plutôt que de le suspendre pour ses retards concernant l’édition 2019. A ce sujet, contrairement à ce qu’affirme Ahmad, Feh Kessé assure d'ailleurs que les Ivoiriens sont dans les temps pour 2021.
“Aucun risque de retard irréversible“
“Les travaux avancent normalement, tant au plan de la mise en place des investissements que des préparatifs de l’organisation. (…) Il n’y a aucun risque de retard irréversible pour la livraison des ouvrages à bonne date, c’est-à-dire à fin décembre 2020“, a assuré le dirigeant, en soutenant la Fédération (FIF) dans son recours devant le TAS. Surtout que décaler la CAN de deux ans aurait des conséquences financières.
“Le glissement de notre CAN en 2023 comporte des conséquences qu’il va falloir assumer, notamment en matière de l’image de notre pays à l’extérieur et des surcoûts d’organisation et d’entretien des infrastructures qui auront été créées. Dans quel état un stade construit en 2020 se trouve-t-il en 2023 ? Il va falloir assurer la maintenance des installations et l’entretien de l’édifice et cela a un coût“, a-t-il fait remarquer.
Le COCAN ouvert au dialogue
Malgré ces gros différents, Feh Kessé a adressé un message d’ouverture à Ahmad, prochainement attendu en Côte d’Ivoire pour trancher définitivement la question de la CAN 2021 avec le président de la république, Alassane Ouattara. “La décision d’accepter ou non la proposition de la CAF revient au président de la FIF et, en dernier ressort, au gouvernement et au président de la République. Malgré les frustrations que la situation actuelle entretient, la compréhension de la position de chaque partie et le dialogue finiront par prévaloir. Faisons confiance à nos autorités qui prendront des décisions dans l’intérêt de notre pays, en fonction des contraintes auxquelles elles pourraient être confrontées“, a tempéré le dirigeant. Et d’après les dernières informations, le pouvoir politique devrait suivre le Cameroun et la Guinée et accepter ce glissement des CAN…