La finale de la CAN 2021 va proposer un important choc thermique ce dimanche au Stade d’Olembe, à Yaoundé (coup d’envoi à 20h, heure GMT+1). D’un côté, l’Egypte, ses 9 finales et ses 7 titres de champion d’Afrique (un record), de l’autre, le Sénégal, ses deux finales perdues (2002, 2019) et ses 16 participations à la CAN sans le moindre sacre (un record d’un autre genre…).
Il est forcément difficile de départager ces deux cadors du continent africain, mais les Lions partent avec un petit avantage au coup d’envoi. Enfin cohérents dans le jeu, les hommes d’Aliou Cissé proposent un contenu qui s’améliore de match en match avec un Sadio Mané décisif et qui joue à merveille son rôle de chef d’orchestre. Suffisamment pour laisser à penser que l’heure du Sénégal a enfin sonné. «Ces défaites du passé, on les a digérées. (…) On se sent meilleurs qu’en 2002 ou en 2019», a martelé Cissé en conférence de presse.
La CAN «la plus difficile» pour l’Egypte
En face, l’Egypte fait dans son style habituel. Avec un jeu minimaliste et en misant avant tout sur sa solidité défensive et sur son expérience de ce genre de rendez-vous, qui lui a permis de sortir la Côte d’Ivoire et le Cameroun aux tirs au but après des 0-0, ou alors sur un exploit personnel de Mohamed Salah, comme en quart de finale contre le Maroc (2-1, a.p.). Mais les Pharaons collectionnent les problèmes avant cette finale. Entre la fatiguée accumulée par trois prolongations, l’absence de latéral droit de métier suite à la suspension de Kamal, et la suspension du sélectionneur Carlos Queiroz, qui prendra place en tribunes, cela commence à faire beaucoup…
«Depuis notre arrivée au Cameroun, nous avons rencontré de grandes difficultés, et c'est la sixième fois que je participe à une CAN. Je peux dire que c'est le tournoi le plus difficile auquel j'ai participé», a admis le team manager des Pharaons, Wael Gomaa. Mais c’est souvent dans l’adversité que des groupes se construisent et qui aurait pu prédire que les Egyptiens seraient là ce soir après leur défaite initiale contre le Nigeria (0-1) ? De quoi rendre cette finale encore plus indécise.
Les compos probables de Sénégal-Egypte :
Sénégal : Mendy – B. Sarr, Koulibaly, Diallo, Ciss – N. Mendy, Kouyaté, I. Gueye – I. Sarr, Diedhiou, Mané.
Aliou Cissé dispose d’un groupe au complet. Après avoir aligné Bamba Dieng à la place de Boulaye Dia à la dernière minute sur l’aile droite en demi-finale, le technicien pourrait décider de titulariser Ismaïla Sarr pour la première fois du tournoi.
Egypte : Abou Gabal – Ashour, Abdelmoneim, El-Wensh, Fatouh – El-Sulaya, Elneny, Fathi – Salah, Mostafa Mohamed, Marmoush.
Outre les blessures du gardien Mohamed El-Shennawy et du défenseur central Ahmed Hegazy, forfaits pour toute la CAN, l’Egypte est confrontée à un gros souci au poste de latéral droit, où Akram Tawfik est blessé de longue date et Omar Kamal suspendu. Le milieu de terrain Emam Ashour tient la corde pour les remplacer.
Historique à la CAN :
Les deux sélections se sont déjà affrontées à quatre reprises à la CAN pour un bilan de deux victoires de chaque côté, mais l’Egypte a gagné le match le plus important, en demi-finales de l’édition 2006 (2-1), remportée à domicile. Toutes compétitions confondues, le bilan est à l’avantage des Pharaons avec 6 victoires contre 2 nuls et 4 succès sénégalais. Mais les Lions ont remporté les deux dernières confrontations, en s’imposant 2-0 à Dakar puis 1-0 au Caire dans les éliminatoires de la CAN 2015, contribuant à la non-qualification des Egyptiens.
L’arbitre : Victor Gomes (Afrique du Sud), déjà au sifflet lors du choc Côte d'Ivoire-Algérie (3-1) en phase de groupes puis lors du quart de finale du Sénégal contre la Guinée Equatoriale (3-1).