De retour à la CAN après 26 ans d’absence et opposée à l’Algérie ce mardi (14h) pour son entrée en lice, la Sierra Leone se présente avec une attraction dans son effectif : Steven Caulker. A 30 ans, le défenseur central de Gaziantep (Turquie) a dit oui au pays de son grand-père après avoir porté les couleurs de l’Angleterre à une reprise, lors du fameux match contre la Suède (2-4) en novembre 2012, une rencontre marquée par le retourné d’anthologie de Zlatan Ibrahimovic mais aussi par un but de sa part pour ce qui constituera son unique cape avec les Three Lions.
Entre addiction aux jeux, à l’alcool et pensées suicidaires, la carrière de l’ex-pépite de Tottenham, passée également par Liverpool, n’a ensuite pas suivi la trajectoire attendue, mais Caulker s’est reconstruit au cours des dernières années, notamment en renforçant son lien avec la Sierra Leone.
Engagé socialement
«Mon grand-père était originaire de Sierra Leone, il me racontait des histoires quand j'étais plus jeune. Quand j'ai été assez âgé et que j'ai eu assez d'argent, je suis allé lui rendre visite. Je suis allé dans les endroits où il a grandi, j'ai passé quelques nuits dans les villages là-bas et quelques nuits à Kambia, Bo et à Freetown. Je ressens un lien avec le pays, alors pour moi, avoir l'opportunité de le représenter au niveau international est un grand honneur», a confié le natif de Londres à la BBC. «J'ai visité la Sierra Leone à plusieurs reprises par le passé et j'ai construit une école à Kambia (…) et aidé pendant la période de l'épidémie Ebola.»
Rejoindre les Leone Stars représentait dès lors une suite logique : «J'ai eu le temps de réfléchir à la possibilité de jouer pour la Sierra Leone, à ce que ça fait, à quoi ça ressemblera. La chance de venir en Sierra Leone et de jouer la CAN, et de soutenir la nation dans ce moment passionnant, c'est devenu une décision facile à prendre. Je suis juste très heureux de l'avoir fait.» Face à Riyad Mahrez et sa bande, Caulker aura fort à faire pour sa première.