La CAN 2023 a connu son apothéose dimanche soir avec le troisième sacre continental de la Côte d’Ivoire après sa victoire renversante sur le Nigeria (1-2). Après s'être réunie, la rédaction d'Afrik-Foot vous dévoile son équipe type de cette 34e édition ayant offert son lot de rebondissements et d’émotions.
Ronwen Williams
On attendait André Onana, Edouard Mendy ou encore Mohamed El Shenawy. Mais c’est bien le portier de Mamelodi Sundowns qui s’est démarqué dans les cages. La troisième place de l’Afrique du Sud porte son sceau. Ronwen Williams a notamment écœuré le Cap-Vert en quarts de finale (0-0, 1 tab 2) en stoppant quatre tentatives cap-verdiennes durant la séance des tirs aux buts, avant de sortir deux nouveaux arrêts, toujours aux tirs aux buts, face à la RDC (0-0, 6 tab 5) dans le match pour la troisième place. Il a logiquement été élu meilleur gardien du tournoi.
Chancel Mbemba
Le Marseillais n’a pas usurpé son titre de meilleur joueur africain de Ligue 1 2022-2023. Solide en défense, le capitaine courage des Léopards a en outre parfaitement tenu son rôle de meneur d’hommes. Ainsi, c’est lui qui a remis la RDC sur la voie devant la Guinée (3-1) en quarts, en égalisant d’un geste d’attaquant six minutes après avoir concédé un penalty.

William Troost-Ekong
Un capitaine en cache un autre. William Troost-Ekong, désigné meilleur joueur de cette CAN, aurait pu devenir le héros des Super Eagles du Nigeria, n’eût été la victoire renversante du pays hôte et champion, la Côte d’Ivoire. En ouvrant le score de la tête dimanche en finale, le défenseur central du PAOK Salonique (Grèce) a porté son total à 3 pions (dont deux penalties). Ce qui démontre sa capacité à être décisif pour son équipe outre sa rigueur défensive. Ce n’est pas pour rien que la défense nigériane est la meilleure du dernier carré avec seulement 4 buts encaissés en 7 matchs.
Evan Ndicka
C’est le patron de la défense ivoirienne. Victor Osimhen ne dira certainement pas le contraire. Lui qui n’a pas été lâché d’une semelle par le géant d’1,92m. À l’inverse de son partenaire Odilon Kossounou, parfois dépassé par les événements à l’image de son expulsion en quarts face au Mali (1-2 ap.), le roc de l’AS Rome a rarement été pris à défaut. Un mur.

Ola Aina
Dans le sillage de son capitaine Troost-Ekong, l’arrière droit, qui a parfois dépanné à gauche grâce à sa polyvalence, a été précieux dans l’assise défensive des Super Eagles. Au-delà de sa discipline défensive, le pensionnaire du Nottingham Forest a brillé par son hyperactivité dans son couloir. Il a néanmoins été martyrisé en finale par Simon Adingra. Le second but ivoirien provient d’ailleurs d’un centre de l’ailier ivoirien parti de son côté.

Seko Fofana
Premier buteur ivoirien de cette CAN, grâce à sa spéciale de loin, Seko Fofana a été dans pratiquement tous les bons coups ivoiriens durant le tournoi. Le milieu ayant rejoint Al-Ettifaq cet hiver a notamment été impliqué dans les deux buts renversants contre le Mali. Il justifie amplement les quelques passe-droits accordés par l’ex-sélectionneur Jean-Louis Gasset (remplacé en cours de compétition par Emerse Faé), lequel en a fait le facteur X des Éléphants.

Teboho Mokoena
Même s’il a été moins en verve durant la séance de tirs aux buts en demies et celle comptant pour la troisième place, Teboho Mokoena n’en a pas moins été un élément clé du parcours des Bafana Bafana en terre ivoirienne. Hyperactif dans l'entrejeu, le milieu de Mamelodi Sundowns compte à son actif 2 buts et une passe décisive en 7 apparitions dans la compétition. Il est celui qui scelle l’élimination du Maroc (0-2) en huitièmes grâce à un coup franc sublime, et le même qui arrache l’égalisation en demies contre le Nigeria sur penalty (1-1, 4 tab 2). L'une des révélations de cette CAN.

Franck Kessié
L’Ivoirien symbolise la montée en puissance de son équipe depuis la quasi élimination en phase de poules jusqu’au sacre inespéré. Second buteur en ouverture devant la Guinée-Bissau (2-0), l’ancien Barcelonais a sombré avec les siens lors des deux dernières journées de groupes avant de renaitre de ses cendres face au Sénégal en huitièmes (1-1, 4 tab 5) puis contre le Nigeria en finale. Se muant en supersub face aux Lions en égalisant sur penalty en fin de match un quart d’heure après sa sortie de banc avant de transformer le tir au but victorieux, le pensionnaire d’Al-Ahli est aussi celui qui a enclenché la remontée des champions en égalisant dimanche face aux Super Eagles.
Simon Adingra
C’est la révélation de cette CAN 2023. Ayant débuté le tournoi à l’infirmerie, le jeune ailier de Brighton (22 ans) a été, avec Sébastien Haller, le fer de lance de l’attaque ivoirienne. Auteur du but égalisateur au bout du temps réglementaire contre le Mali, le natif d’Abobo a été un poison permanent pour la défense nigériane dimanche. Auteur des deux passes décisives ivoiriennes, il a logiquement élu homme de la finale. L'avenir lui appartient.
Sébastien Haller
Ayant vaincu un cancer des testicules il y a un an, l’avant-centre en difficulté au Borussia Dortmund est le symbole de la résilience des Éléphants. Forfait en début de tournoi, l'attaquant a joué à partir des 8es de finale et été titulaire à partir des demi-finales. Il inscrit le but de la victoire contre la RD Congo (1-0) et a scellé le sacre de son équipe d’un geste de grande classe dimanche. Deux buts déterminants qui lui valent sa présence dans ce onze.

Victor Osimhen
Travailleur de l’ombre hors-pair doublé d’altruisme (une passe décisive, deux penalties provoqués), le Ballon d’Or africain en titre n’aura pas démérité malgré sa faible efficacité face au but (une seule réalisation). Il a créé énormément d'espaces pour ses coéquipiers comme Ademola Lookman et aura été l’un des rares grands attaquants ayant répondu présent durant ce grand rendez-vous. Le Napolitain aura brillé sur les terres de son idole Didier Drogba.

L’équipe type Afrik-Foot de la CAN 2023
