CAN 2023 : samedi historique pour la Centrafrique ?

Publié le par

Avant de défier l’Angola ce samedi au stade de la Réunification de Douala, au Cameroun, la pression monte au sein de l’équipe de la République centrafricaine. Et pour cause, les Fauves sont à une victoire d’une inédite qualification à la CAN.

Deuxièmes de leur groupe avec un point de retard sur le leader le Ghana (8 points), Raoul Savoy et ses hommes obtiendront leur premier sésame pour la CAN dès ce samedi en cas de victoire contre leur premier poursuivant, l'Angola, sur lequel ils comptent deux points d’avance. Occasion idéale pour prendre leur revanche face à un adversaire qui les avait renversés lors de la première journée (2-1), en juin 2022 à Luanda.

Comment gérer la pression ?

À quelques heures de ce match décisif, le sélectionneur a maintenu sa confiance à ses joueurs et à leur capacité à gérer la pression. « Nous ne sommes pas nerveux. L'équipe est composée uniquement de professionnels et nous savons que ce match sera très important », a-t-il confié lors d’un entretien pour la BBC Sport Africa. « Nous avons eu le temps d'en parler et le staff technique a essayé de garder la nervosité hors du camp. Je sais que certains joueurs ressentiront de la peur et que d'autres seront excités. Je pense donc que nous devons gérer chaque joueur personnellement, mais tous se sont préparés pour le match de la manière la plus responsable », a par la suite assuré le technicien suisse.

S’il peut enfin flairer la qualification avec les Bleu et Blanc, Raoul Savoy, qui s’est vu confier les rênes de l’équipe pour la troisième fois en 2021, après ses passages en 2014-2015 et 2017-2019, a mis du temps avant de faire prendre la mayonnaise. « Tout a commencé il y a deux ans lorsque nous avons commencé à construire une nouvelle équipe avec beaucoup de jeunes et, au début, des joueurs locaux. Et nous avons obtenu un résultat fantastique à Lagos, lorsque nous avons battu le Nigeria 1-0 (en octobre 2021, lors des éliminatoires pour la Coupe du monde 2022, ndlr) », a expliqué le coach de 50 ans. Une victoire probante qui a été un facteur déterminant dans la sortie de retraite de Geoffrey Kondogbia, un an et demi après que celui-ci a claqué la porte de la sélection. « Je pense que les joueurs ont alors senti que peut-être quelque chose arrivait et si nous continuions à travailler dur, avec l'aide de la Fédération et du ministre des Sports, nous pourrions reconstruire pas à pas », a poursuivi Raoul Savoy.

Deux jokers pour la Centrafrique

L’heure est enfin peut-être venue pour le technicien et pour la Centrafrique de participer à la grand-messe du football africain, d’autant plus qu’ils disposent de deux jokers avant la fin des éliminatoires en septembre. « Nous savons exactement ce que nous devons faire. Et ce n'est pas le dernier match car nous en avons un autre au Ghana en septembre. Nous avons donc un joker, a déclaré l’intéressé. Quand c'est la fin des qualifications et que vous devez gagner, vous devenez plus nerveux mais nous avons une seconde chance. »

CAN 2023 : samedi historique pour la Centrafrique ?

Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.