Trois jours après ses déclarations polémiques sur les joueuses de l’équipe féminine du Ghana, la sélectionneuse du Rwanda, Grace Nyinawumuntu, a été épinglée par la Fédération rwandaise de football (Ferwafa).
Mercredi à Kigali, à l’occasion du match aller comptant pour les éliminatoires de la CAN féminine 2024, les Black Queens du Ghana n’ont fait qu’une bouchée des Rwandaises (0-7). Lors de son point de presse d’après-match, la sélectionneuse rwandaise avait mis la défaite sur le compte de l’écart athlétique avec les joueuses ghanéennes… qu’elle a comparées à des hommes. « Ils ont des filles qui, selon nous, ont des hormones masculines. Ce sont des filles qui sont comme des hommes, avait-t-elle déclaré sans prendre de pincettes. Notre équipe a eu peur… lorsqu’elle est entrée sur le terrain, elle a perdu le match parce qu’elle avait peur. »
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— Rwanda FA (@FERWAFA) September 20, 2023
La fédération suspend sa sélectionneuse
Des propos polémiques suivis de sanction, samedi, par la Ferwafa. Au travers d’un communiqué publié sur son compte X officiel, cette dernière a en effet suspendu la sélectionneuse « jusqu'à nouvel ordre », et ce, « en raison du choix de langage inapproprié qu'elle a utilisée après le match entre le Rwanda et le Ghana ». L’instance a ajouté que « les remarques faites par l'entraîneuse de l'équipe nationale féminine sur les joueuses de l'équipe nationale féminine du Ghana sont en violation des règles et des valeurs du football au Rwanda ». Les Rwandaises joueront donc le match retour au Ghana sans leur coach.
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— Rwanda FA (@FERWAFA) September 23, 2023
Ancienne joueuse devenue la première entraîneuse de football professionnel au Rwanda en 2014, Nyinawumuntu avait précédemment été suspendue de ses fonctions d'entraîneuse à l'AS Kigali en 2017 à la suite d'allégations de harcèlement sexuel formulées à son encontre par des joueuses de l'équipe. Elle a poursuivi en justice l'AS Kigali pour licenciement abusif et a remporté le procès, le club étant condamné à lui verser 47 000 dollars de dommages et intérêts (44 000 euros). Elle a été nommée à la tête de l'équipe nationale féminine en juin dernier.