Pour leur seconde participation à une phase finale de Coupe d’Afrique des Nations, les Comores ont hérité, dans le Groupe A, du Maroc, du Mali et de la Zambie. Le tirage au sort réservé aux Cœlacanthes a suscité chez Stefano Cusin, leur sélectionneur italien, diverses réactions, qu'il a partagées en exclusivité pour Afrik-Foot.
Les Comores auront le privilège d’affronter le Maroc, le pays organisateur, en match d’ouverture de la CAN, le 18 décembre prochain à Rabat. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
On dit toujours que le premier match d’une phase finale est très important pour la suite. Avec le Maroc comme adversaire, chez lui, devant ses supporters, je sais déjà que cela ne sera pas évident du tout. Le Maroc est une des meilleures sélections africaines, il est l’un des favoris de cette CAN. Mais pour nous, ce sera quelque chose de formidable, pour les joueurs, pour le staff technique et pour nos supporters. C’est pour vivre de tels moments, de telles émotions, que l’on fait aussi ce métier.
Etes-vous d’accord quand on présente ce Groupe A comme un des plus compliqués ?
Oui. Il y a donc le Maroc, mais aussi le Mali, une équipe habituée aux phases finales de CAN, qui fait sans doute partie des dix meilleures sélections africaines, et la Zambie a gagné la CAN en 2012, elle a terminé en tête de son groupe qualificatif devant la Côte d’Ivoire ! Les Comores étaient dans le quatrième chapeau, il fallait donc s’attendre à un tirage au sort difficile. Et ce fût le cas.
« De nouveaux joueurs vont sans doute nous rejoindre »
Les Comores ont également terminé à la première place de leur groupe, devant la Tunisie, et sont en tête de celui des qualifications pour la Coupe du monde 2026. En théorie, vos trois adversaires ne devraient pas vous prendre à la légère…
Je ne le pense pas en effet. Peut-être que cela nous arrangerait (rires). Mais je n’y crois pas. Nous avons de bons résultats ces derniers temps, obtenus face à des équipes comme le Ghana, la Gambie et la Tunisie. Nos adversaires sont très bien renseignés.
Quelles seront vos ambitions lors de cette CAN ?
Cette phase finale aura lieu dans dix mois. On a encore le temps de bien travailler. Nous aurons six matches qualificatifs pour le Mondial, dont deux face au Mali. Il y aura des matches amicaux également. De nouveaux joueurs vont sans doute nous rejoindre. Au moment de disputer la CAN, nous aurons un peu plus d’expérience. Nous aurons l’ambition de faire la meilleure compétition possible, de confirmer les progrès accomplis ces derniers mois et de bien figurer, car je crois que ce sera une très belle CAN, dans un pays qui dispose de tout ce qu’il faut pour que ce soit une réussite.
