Déjà adversaires en phase de groupes, le MO Béjaïa et le TP Mazembe se retrouvent ce samedi à Blida en finale aller de la Coupe de la CAF. Favori sur le papier, le champion d’Afrique 2015 se présente toutefois avec humilité.
“Nous sommes le petit Poucet qui va défier l’ogre africain.” A l’heure d’accueillir le TP Mazembe en finale aller de la Coupe de la CAF samedi (19h30 temps universel) au stade Mustapha-Tchaker de Blida, l’entraîneur du MO Béjaïa, Nasser Sandjak, a opté pour la métaphore. Il faut dire que les chances de voir les Crabes défier les Corbeaux de Lubumbashi, quintuple champion d’Afrique tout juste déchu de sa couronne et pour qui un titre continental fait chaque année office de minimum attendu, étaient minces a priori.
Promu pour la première fois en Ligue 1 en 2013 et vainqueur de son premier trophée, la Coupe d’Algérie, deux ans plus tard, le club fondé en 1954 a dû composer avec beaucoup de handicaps, comme la démission de son président pour cause de problèmes financiers, ou encore le départ en pleine saison des cadres de l’équipe, comme Okacha Hamzaoui, ainsi que celui de l’entraîneur Abdelkader Amrani. Et pourtant, reversée de Ligue de champions comme le TPM, la formation kabyle a renversé des montagnes. A l’image de la demi-finale retour, où l’emblématique Rehal a offert la qualification à la 89e minute en égalisant face au FUS Rabat (1-1).
Velud – “Surtout pas de suffisance“
Déjà opposés aux Crabes en phase de groupes, où ils ont été accrochés en Kabylie (0-0) avant de s’imposer à domicile au retour (1-0), les Congolais sont prévenus. “Ce n’est pas parce que les Algériens n’ont pas de vécu sur la scène africaine qu’il faut les prendre pour quantité négligeable. Tout au contraire. C’est parce qu’ils étaient encore des inconnus au début de l’année qu’ils sont et seront redoutables. ‘Surtout pas de suffisance’, ai-je insisté auprès des joueurs“, a expliqué l’entraîneur du TPM, Hubert Velud, sur le site de la CAF. “Notre adversaire est solide, coriace, il ne lâche rien. Nos matchs contre le MOB ont été très serrés. Cela va encore être le cas samedi.”
En face, Sandjak a exhorté ses hommes, fraîchement rentrés d’un stage en Tunisie, à se montrer à la hauteur de l’événement. “Nous allons jouer à Blida dans un stade où nous n’avons pas l’habitude d’évoluer. La pression sera très forte sur les épaules des joueurs. Il va falloir rester concentrés sur le terrain, et ne pas faire d’erreurs. (…) On sait de quoi nous sommes capables. Mais une finale est un match complètement différent des autres. La rigueur et la patience en sont les ingrédients“, a souligné le technicien de “la toute petite équipe africaine de cette compétition“. Après avoir sorti notamment le Club Africain et l’Espérance Tunis, les Bougiotes caressent sans doute le secret espoir d’aller au bout de leurs rêves en frappant un coup plus retentissant encore !