Les finalistes du deuxième CHAN de l'histoire n’ont plus de secret l’un pour l’autre: Tunisiens et Angolais n'ont pu se départager lors de leur premier match dans la compétition (1-1). Mais, ce vendredi, à Merreikh, il faudra un vainqueur. Pour l'histoire.
C'est pour tout une nation que les Aigles de Carthage entreront ce vendredi sur le terrain du Al Merreikh Stadium pour affronter l'Angola dans la finale inédite de ce CHAN 2011. Une finale inédite mais pas la feuille de match puisque Tunisiens et Angolais se sont déjà neutralisés lors de la phase de poule (1-1).
Mais comme le dit Lito Vidigal, le coach des Palancas Negras: “Il n’y a pas deux matches semblables”. Le technicien angolais le sait, les deux formations se connaissent et, si la Tunisie partira avec le dossard de favori, pas question de se laisser faire. « Nous étions arrivés au Soudan avec une étiquette d’outsider. Être outsider de la finale nous convient parfaitement. L’Angola, dit-il, a besoin d’une victoire. Nous ferons l’impossible pour saisir le trophée qui nous tend les bras.”
La Tunisie meilleure attaque de la compétition
Les Aigles de Carthage, malgré une préparation minimale et des conditions de jeu difficiles, avancent dans ce CHAN 2011 grâce à la qualité de leur football et la volonté de satisfaire un peuple tunisien miné par la crise politique qui agite leur pays. C’est justement dans ces troubles que les joueurs puisent un supplément d’âme. “Depuis qu’on est arrivés ici, le climat en Tunisie a mis les joueurs devant une responsabilité. On a un devoir avant tout envers notre peuple : bien représenter notre pays”, affirme ainsi le sélectionneur, Sami Trabelsi au micro de RFI.
Car les internationaux tunisiens locaux l'ont prouvé, ils ont des ressources. L'adversité ne leur fait pas peur: entre des changements de dernière minute et d'éprouvantes demi-finales après avoir fait chuter le tenant du titre, les Tunisiens ne tremblent pas. Et tout le groupe, malgré la fatigue, en sera. Même Youssef Msakni, indisposé avant les demi-finales, et Oussama Darragi, touché au coude. Ces deux manieurs de ballons seront essentiels pour le football de la Tunisie, l’un des plus séduisants de ce CHAN 2011. Durant toute la compétition, les Tunisiens ont fait valoir leurs qualités essentielles : technique, vitesse, défense solide. Suffisant pour ramener le trophée? “Notre objectif est d'apporter le bonheur et la joie aux gens qui ont libéré la Tunisie, a déclaré le technicien tunisien. Les circonstances ont fait que nous n‘avons pas pu préparer ce grand rendez-vous comme nous l’aurions voulu, mais nous sommes arrivés au Soudan avec une motivation particulière. Elle a remplacé le travail que nous n’avons pas pu effectuer.”
