Au moment où toutes les équipes africaines ont été éliminées du Mondial 2014, l’heure est au bilan pour les ambassadeurs du continent. Si de nombreux joueurs sont parvenus à tirer leur épingle du jeu pour se distinguer durant la compétition, d'autres ont flanché, entraînant avec eux leurs sélections respectives. Afrik-Foot a concocté son équipe-type des flops africains du Mondial.
Copa Barry (Côte d'Ivoire) : Le portier ivoirien n'a pas fait d'erreur monumentale, mais il est toujours loin de respirer la sérénité dans ses buts. Vigilant la majeure partie du temps, il ne s'est toutefois pas montré décisif pour son équipe dans les moments cruciaux et s'est surtout montré par moments très chanceux en étant sauvé par ses montants. Les duels face aux attaquants adverses ont rarement tourné à son avantage.
Daniel Oparé (Ghana) : James Kwesi Appiah a tenté un pari tenté en l'alignant d'entrée de jeu lors du premier match des Black Stars contre les USA, ce fut un pari perdu après seulement 30 secondes de jeu et le but de Clint Dempsey venu de son côté gauche. Peu en vue offensivement et surtout mis au supplice sur les percées américaines, le gaucher à vécu un calvaire pour son seul match du Mondial.
John Boye (Ghana) : Le défenseur de Rennes aura livré un match héroïque contre l'Allemagne, mais pour le reste sa prestation au Brésil aura été fatale au Ghana. Impliqué sur les deux buts américains lors du premier match avec un marquage trop lâche, et auteur d'un but contre son camp face au Portugal, il aura beaucoup trop pesé dans les débats, mais contre son équipe.
Souleymane Bamba (Côte d'Ivoire) : Sabri Lamouchi comptait s'appuyer sur lui pour bâtir une défense solide, mal lui en a pris car l'Eléphant a été le défenseur le plus fébrile de la Selefanto, et de loin. Jamais rassurant sur ses prises de balle et ses interventions, à la limite du marquage et avec une technique plus que limitée, il a vécu un Mondial des plus délicats.
Benoît Assou-Ekotto (Cameroun) : Préféré à Henri Bedimo sur le flanc gauche de la défense, le joueur de QPR aura marqué ce Mondial à sa façon. Loin d'afficher sa meilleure forme, comme toute la défense camerounaise aux abois, l'ancien de Lens s'est tristement illustré lors du match contre la Croatie en assénant un coup de tête à son propre coéquipier Benjamin Moukandjo. Publicité dont ce seraient volontiers passés les Camerounais.
Cheick Tioté (Côte d'Ivoire) : La ratisseur de ballon des Eléphants n'aura pas eu le rendement escompté. A l'image de son équipe, désorganisée dans l'entrejeu, le milieu de terrain a eu du mal à se situer dans le jeu ivoirien et a surtout brillé par ses fautes habituelles et surtout une passe en retrait suicidaire qui amène l'ouverture du score de la Grèce lors du match décisif en vue de la qualification pour les 8es de finale.
Alex Song (Cameroun) : Attendu comme un leader des Lions Indomptables, maître de l’entrejeu et première rampe de lancement du Cameroun, Alex Song n’a rien montré de tout cela. Souvent dépassé, il n’a récupéré que trois ballons en un match et demi. Une misère. Son coup de coude aussi violent qu’incompréhensible dans le dos de Mario Mandzukic aura précipité le naufrage du Cameroun contre la Croatie (0-4) et l’élimination des Lions.
Geoffrey Serey Dié (Côte d'Ivoire) : Ses larmes pendant l'Abidjannaise en ont ému plus d'un, mais elle n'ont pas suffit à cacher les fautes techniques du milieu de terrain du FC Bâle. S'il a comme à son habitude montré son tempérament de battant, le joueur à la crête peroxydée n'a pas su soulager sa défense et surtout a commis une erreur fatale qui a coûté au moins le point du nul face à la Colombie.
Kevin Prince Boateng (Ghana) : Entré en jeu contre les Etats-Unis et remplacé dès la 52e minute contre l’Allemagne, “KPB” n’aura été que l’ombre de lui-même au Brésil. Il a laissé l’image d’un joueur emprunté, rarement décisif et plus préoccupé par le succès de ses actions individuelles que par la réussite du collectif, laissant le soin à André Ayew de s’occuper de la sale besogne. Son exclusion du groupe à la veille d’un décisif Ghana-Portugal pour une empoignée avec le sélectionneur Kwesi Appiah aura été la cerise sur le gâteau.
Eric-Maxim Choupo-Moting (Cameroun) : Souvent cité comme l’une des possibles révélations du Mondial brésilien, Eric Maxim Choupo-Moting a vite déchanté. A l’image des Lions Indomptables. L’ailier de Mayence ne s’est pas montré bien dangereux, même lors des brèves périodes de réveil camerounais, comme en début de match contre la Croatie. Ni incursion, ni centre déstabilisant. Avec Benoît Assou-Ekotto, il a contribué au Mondial raté du côté gauche camerounais.
Salomon Kalou (Côte d'Ivoire) : L'une des plus grosses déceptions côté ivoirien. Attendu pour mener la vie dure aux défenses adverses en compagnie de Gervinho, le Lillois a traversé la compétition tel un fantôme, entre approximations, pertes de balle et mauvais choix. Après sa saison convaincante avec le LOSC, le petit frère de Bonaventure a perdu ses moyens à chacune de ses apparitions. Envoyé sur le banc de touche, il a permis à Max-Alain Gradel de se mettre en évidence, mais sans succès au final pour les Eléphants.