Tenu en échec samedi à Kampala par l'Ouganda (1-1), dans le cadre de la 2e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, le Sénégal n’est rentré qu’avec un point de son déplacement. La faute à un penalty accordé en fin de match par l'arbitre de la rencontre aux hôtes. Un penalty litigieux aux dires de la délégation des Lions de la Teranga à son retour à Dakar. Jusqu'au sommet de la Fédération sénégalaise, des voix se sont élevées pour dénoncer l'arbitrage lors de cette rencontre et pointer du doigt une éventuelle complicité de la CAF.
C'est une histoire qui pourrait faire jaser si elle vient à prendre plus d'ampleur. Accroché par l'Ouganda (1-1) lors de son déplacement à Kampala dans le cadre de la 2e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, le Sénégal a perdu l'occasion de prendre ses distances en tête du groupe J. La faute à un penalty concédé dans les derniers instants de la rencontre et transformé par Godfrey Walusimbi (85e). Plus que le terme de penalty “concédé”, les Sénégalais préféreront dire qu'il a été “accordé” par l'arbitre du match, l'Algérien Mohamed Benouza. Car depuis leur retour, les Lions n'ont cessé de fustiger les coup de sifflets de l'homme en noir, qu'ils accusent d'avoir favorisé l'hôte de la partie.
L'histoire aurait pu en rester là, sauf que même du côté de la Fédération sénégalaise, des dirigeants sont également venus critiquer l'arbitrage de la rencontre… jusqu'à évoquer une “vengeance” du président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou, contre la FSF. Sur les ondes de Sud FM, le vice-président de la Fédération, Louis Lamotte, a même clairement suggéré cette idée. “Nous avons refusé de voter une motion de soutien pour une nouvelle candidature du président sortant de la CAF lors du dernier congrès. Nous sommes des démocrates dans l’âme et ce refus est peut-être la cause de tout ce mauvais arbitrage contre nous“, a notamment expliqué le dirigeant.
Lamotte : “Durant tout le match il y a eu des problèmes“
D'après Lamotte, Hayatou pourrait donc être derrière cet arbitrage maison décrié par les Sénégalais. Tout ça juste pour un refus de soutenir la candidature du Camerounais pour un nouveau mandat ? Le vice-président, lui, n'en démord pas. “Il ne s'agit pas seulement une affaire de penalty, mais durant tout le match il y a eu des problèmes“, a confié Lamotte, en prenant en exemple une “tentative de déstabilisation du commissaire du match pour une histoire de vérification d’identité.” Des accusations lourdes donc, et réfutées par l'arbitre de la rencontre, Mohamed Benouza. “Sur la faute qui amène le penatly, il y avait bel et bien contact”, a expliqué l’homme en noir dans les colonnes de L’Observateur, avant de réfuter tout favoritisme dans ses décisions arbitrales : “C’est faux, ce n’est pas le cas, le Commissaire m’a félicité et les joueurs sénégalais n’ont rien dit.“.
S'il sera sans doute difficile de démêler le vrai du faux dans cette histoire, l'affaire fait grand bruit au pays de la Teranga et les dirigeants sénégalais sont à l’heure actuelle en train d’étudier les moyens à leur disposition pour porter l’affaire devant la FIFA, d’autant plus que l’arbitre de cette rencontre a été mis à l’écart jusqu’à la fin de la saison par la Fédération algérienne. Louis Lamotte entend même saisir la FIFA à ce sujet pour les prochaines sorties de Lions soient suivies avec plus d'attention et même, pourquoi pas, “arbitrées par des officiels non africains“, comme il le suggère. Une réaction qui paraît disproportionnée entre le déroulement du match en lui-même et la réaction des dirigeants sénégalais. Et s'il est vrai que la FSF est quelque peu en froid avec le président Hayatou depuis le refus de soutenir sa candidature, il semble tout de même y avoir un fossé entre un penalty discutable et un complot institutionnel…