Contraint de jouer ses matches à domicile sur terrain neutre en raison de la suspension de son stade, le Sénégal doit trouver une destination pour recevoir la Côte d'Ivoire lors du barrage retour au Mondial 2014. Après avoir délocalisé les matches en Guinée puis au Maroc, Alain Giresse voudrait jouer au Mali voisin pour bénéficier du soutien du public. Sauf que le président de la Fédération n'est pas de cet avis.
Bamako va-t-il devenir le théâtre de l'opposition décisive entre le Sénégal et la Côte d'Ivoire ? C'est en tout cas le souhait formulé par Alain Giresse, le sélectionneur des Lions de la Teranga, à l'issue du tirage au sort des affiches des barrages au Mondial 2014, qui s'est déroulé lundi au siège de la CAF.
Le stade Leopold Sedar Senghor étant suspendu jusqu'au 27 novembre, à la suite des événements en tribunes qui avaient émaillé le barrage retour à la CAN 2013 face à ses mêmes Ivoirien, Les Sénégalais sont contraints de s'exiler dans les pays voisins pour recevoir leurs adversaires. Un constat qui, au passage, pointe du doigt le niveau des infrastructures sportives sénégalaises, puisqu'une autre enceinte n'est homologuée pour accueillir des rencontres organisées par la FIFA.
Giresse : “Au Mali, il y a une bonne pelouse“
Toujours est-il qu'après le tirage au sort des barrages, Alain Giresse a fait part de son désir de voir le match retour se dérouler au Mali. Un choix qui n'est pas anodin pour le technicien français, qui a été amené à diriger la sélection nationale malienne, avec une probante 3e place à la CAN 2012 à la clé. C'est donc en connaissance de cause que le sélectionneur des Lions de la Teranga souhaite voir l'opposition avoir lieu sur le sol malien.
“Au Mali, il y a une bonne pelouse, de la lumière ainsi que le public. J’ai vécu au Mali et j’envie de venir y jouer la Côte d’Ivoire. Mais après tout ce sont les dirigeants qui décident“, a-t-il fait savoir sur le site de la CAF. Une destination alliant à la fois praticabilité du terrain et proximité des supporters pour encourager l'équipe, car si les fans avaient été nombreux à se rendre à Conakry, la pelouse avait été loin d'être optimale pour affronter l'Angola. A l'inverse de Marrakech, lors du dernier match contre l'Ouganda, où le terrain se prêtait à la pratique d'un beau football, mais dans un stade qui sonnait creux.
Le président Senghor hésite entre Guinée et Maroc
Au moment d'affronter les Eléphants, les Sénégalais savent qu'ils auront plus que jamais besoin du soutien de leur public pour tenter de prendre leur revanche. Un facteur décisif que peut leur garantir le Mali et sa forte communauté sénégalaise. Encore faut-il que le technicien français puisse convaincre Augustin Senghor, le président de la Fédération sénégalaise. Mais visiblement, le dirigeant souhaite plus retourner au Maroc ou en Guinée.
“Aujourd’hui on a l’avantage de connaitre ces deux pays, on y a déjà organisé des matches, on y a nos repères“, a confié le président Senghor, avant de poursuivre : “Ce ne serait pas forcément de bon ton que de devoir aller à la découverte d’un autre pays, d’un autre contexte. Les choix se limiteront autour de ces deux pays, même si on avait évoqué un moment la possibilité d’aller jouer en Côte d’Ivoire si nous ne la rencontrions pas.”
Autant dire qu'il va falloir que toutes les parties s'accordent sur la feuille de route à suivre pour optimiser la préparation des Lions avant cette double confrontation qui s'annonce décisive, car, il ne faut pas l'oublier, il y va d'une 2e participation à une phase finale de Coupe du monde pour les Lions de la Teranga.