Dimanche soir, la Tunisie a concédé le match nul devant le Cameroun (0-0), en barrage aller du Mondial 2014. Une rencontre que les Aigles de Carthage auraient du remporter après s'être procuré bon nombre d'occasions franches. Un contraste par rapport aux dernières sorties de l'équipe, et dont la principale cause du changement est Ruud Krol, le sélectionneur intérimaire.
Qu'a-t-il donc bien pu arriver à la Tunisie ? Opposée au Cameroun dans son stade olympique de Radès dimanche soir, l'équipe a montré un visage séduisant et résolument offensif face au Lions Indomptables (0-0). Contraste saisissant avec les dernières sorties des Aigles de Carthage, et surtout leur match amorphe contre le Cap Vert, pour la dernière journée de la phase de groupes de la Coupe du monde 2014.
Un collectif retrouvé
A vrai dire, cela faisait des mois que la Tunisie n'avait pas été aussi entreprenante dans le jeu pour proposer autant de variété et mettre du rythme dans une partie. La cause de cette véritable métamorphose a bien un nom : Ruud Krol. Oubliés les Sami Trabelsi et autre Nabil Maâloul, démissionnaire un soir de débâcle face au Cap Vert; l'entraîneur néerlandais a fait l'unanimité dimanche soir.
Propulsé sélectionneur intérimaire de la Tunisie le temps de cette double confrontation face à la troupe de Samuel Eto'o, le technicien du CS Sfaxien a d'abord interpellé par ses choix forts, comme celui de se passer des services de Youssef Msakni pour ce match aller, avant d'aligner on onze de départ composé pour aller chercher les Camerounais. Les combinaisons de Ben Yahia, Chikhaoui, Khalifa, Allagui et Chermiti, mettant les Lions Indomptables en difficulté dès la 9e seconde de jeu.
Si Itandje n'avait pas tout repoussé…
Sans un Charles Itandje intraitable, auteur de pas moins de cinq parades décisives, la soirée aurait été parfaite pour la première du sélectionneur. “C’est malheureux d’avoir raté autant d’occasions. Nous avons maîtrisé notre sujet tout au long du match, avec quelques moments de flottement“, concédait Krol à l'issue du match.
Même si la victoire tant attendue n'a pas été au rendez-vous, le technicien a déjà eu le mérite de redonner de la confiance aux joueurs et un semblant d'âme à une sélection qui semblait en perte de vitesse ces derniers mois. Il va désormais falloir que l'embellie de dimanche se poursuive dans la durée, à commencer, pourquoi pas, par une qualification lors du match retour à Yaoundé.