La presse algérienne en est convaincue. Si le Mali a déposé, une réserve technique concernant son match perdu face au Bénin (0-1) en juin 2012, c'est parce qu'une “taupe” infiltrée dans dans le nid des Ecureuils a transmis des informations compromettantes aux Aigles.
Les réserves déposées par le Mali, concernant deux matches, dont le Bénin-Mali (1-0) de la 1e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, n'en finissent pas de faire couler beaucoup d'encre. Si les recours maliens aboutissent, les Aigles pourraient reprendre la tête de leur groupe de qualification, un point devant l'Algérie qu'ils défieront à l'extérieur en septembre, lors de la dernière journée.
Le Mali accuse Fabien Farnolle de ne pas avoir averti la FIFA de son changement de nationalité sportive. Il avait défendu les couleurs de la France en sélections de jeunes avant de décider de porter la tunique béninoise.
Un recours bien tardif
La FIFA devrait se prononcer dans l'été, au plus tard début août, sur cette affaire, mais une question demeure : pourquoi diable la Fédération malienne de football (FMF) a-t-elle attendu plus d'un an après la rencontre pour porter réclamation (Bénin-Mali a eu lieu le 3 juin 2012) ? De toute évidence, c'est parce qu'elle n'a eu vent que récemment de l'information concernant la situation litigieuse de Fabien Farnolle. Les mauvaises langues affirment même que c'est un responsable béninois qui aurait vendu la mèche aux dirigeants maliens pour une raison encore inconnue.
La presse algérienne a d'abord indiqué qu'il s'agissait de Manuel Amoros, sélectionneur éconduit des Ecureuils. Le technicien français désirait quitter ses fonctions après la 5e journée des éliminatoires du Mondial 2014 mais la Fédération béninoise avait précipité son départ avant la rencontre. Il aurait donc voulu se venger en révélant un secret lourd de conséquences…
Amoros et Moucharafou suspectés
Mais l'ancien sélectionneur n'est pas le seul suspect. Mardi, de façon totalement inattendue, c'est vers Anjorin Moucharafou, président de la Fédération béninoise, que les regards se sont tournés. A priori, il est inconcevable que le dirigeant des Ecureuils décide sciemment de saborder la sélection dont il est à la tête.
Mais l'appât du gain aurait conduit Anjorin Moucharafou à la trahison, assure Le Buteur. Un international malien aurait en effet arraché l'information concernant Farnolle au président en échange d'une somme juteuse. Difficile pour l'heure de croire ces révélations sur parole. La taupe existe-t-elle vraiment ? Ou, est-elle seulement le fruit des fantasmes d'une presse algérienne persuadée qu'un complot visant à barrer la route du Mondial 2014 aux Fennecs est à l’œuvre ?