Salis dans la polémique concernant l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar, l'Ivoirien Jacques Anouma, le Camerounais Issa Hayatou et le Nigérian Amos Adamu ont été blanchis. Leur accusatrice s'est retractée.
La FIFA peut se targuer d'être au centre de toutes les attentions quand on parle de corruption. Mais, pour une fois, l'instance dirigeante du football mondial peut souffler : le Camerounais Issa Hayatou, l'Ivoirien Jacques Anouma et le Nigérian Amos Adamu, tous membres du comité exécutif accusés d'avoir vendu leur vote au Qatar pour l'attribution de la Coupe du monde 2022, ont été blanchis.
L'enquête n'a rien donné mais l'accusatrice a fait machine arrière. Phaedra Almajid, ancienne attachée de presse de la candidature qatarie, avait en effet soutenu que le premier pays arabe à accueillir une Coupe du monde de football avait versé un peu plus de 1 M€ aux trois membres africains du comité exécutif de la FIFA en guise de pots-de-vin pour s'assurer de leur vote. Mais elle est revenue sur ses déclarations, arguant qu'il voulait simplement se venger.
“J'ai menti”
“J'étais très déçue de quitter le comité de candidature et je voulais lui nuire en retour. Mes intentions étaient de faire les gros titres, je ne m'attendais pas à ce que mes mensonges aient autant de conséquences. C'est allé trop loin. Je ne pensais que ça irait jusque-là. Il n'y avait rien de suspicieux ou d'irrégulier sur côté du Qatar, a déclaré Almajid à la BBC. Je ne sais comment vous dire à quel point je suis désolée. J'ai fait du mal à la réputation de trois membres du comité exécutif de la FIFA et, plus important, j'ai blessé mes collègues qui ont travaillé sur la candidature du Qatar.”
A l'époque, Hayatou, le président de la CAF, Anouma, le président de Fédération ivoirienne, et Adamu, membre suspendu du comité exécutif de la FIFA, avait nié ses accusations malgré l'emballement de la presse britannique. Almajid, qui a par ailleurs lancé un site pour présenter ses excuses a ainsi expliqué avoir modifié les documents qu'elle avait transmis aux journalistes. A l'écouter, elle n'aurait reçu ni pression ni argent pour modifier son histoire.