Un temps pressenti pour rejoindre une formation de Ligue 1, Mbwana Aly Samatta s'est finalement engagé en faveur du Racing Genk ce vendredi. Epilogue d'une affaire qui a vu Lille, Angers, Nantes et l'OM passer à côté du Tanzanien, sacré meilleur joueur africain basé sur le continent en 2015, par la CAF.
Fin du feuilleton Samatta. Arrivé en Belgique depuis jeudi, l'international tanzanien s'est officiellement engagé en faveur de Genk où il avait déjà signé un pré-contrat. Malgré des négociations tendues avec le TP Mazembe et les intérêts tardifs de Nantes et de l'Olympique de Marseille, la formation belge a remporté la mise pour l'attaquant de 24 ans avec qui elle est désormais liée jusqu'en 2020.
KRC Genk heeft zijn nieuwe spits beet. Mbwana Aly Samatta tekende zopas tot op het einde van het seizoen 2019 -… https://t.co/5pNLrYPr2o
— KRC Genk (@KRCGenkofficial) 29 Janvier 2016
Lille, premier de cordée
Pourtant, l'histoire aurait pu être toute autre pour un joueur pisté par plusieurs formations de l'Hexagone qui ont fini par payer leur frilosité et leurs atermoiements. Au premier rang desquels Lille, alors entraîné par Hervé Renard. Le double champion d'Afrique avait le Tanzanien dans ses petits papiers et comptait avancer ses pions cet hiver, mais son éviction du LOSC a mis un terme à cette piste définitivement enterrée en novembre alors que le président du TP Mazembe, Moïse Katumbi avait confirmé des contacts avec les Dogues, souhaitant toutefois finaliser la transaction après le Mondial des clubs en décembre.
Entre temps, Renard est parti et Genk et Angers se sont penchés sur le dossier du vainqueur de la Ligue des champions 2015. Malgré les rapports positifs de scouts remis sur le joueur, les Angevins se sont vite tournés vers d'autres options, refroidis par un conseiller proche du TPM qui a émis des réserves sur la capacité de Samatta “à pouvoir passer du football pratiqué en Afrique aux exigences européennes“, a-t-on pu apprendre. Genk n'en demandait pas tant pour rafler la mise le 23 décembre et faire signer un pré-contrat au joueur dont le bail arrivait à terme le 30 avril.
Angers refroidi, Nantes sur ses gardes
Le début de l'imbroglio, car en dépit de l'accord Genk-Samatta, le club belge ne va pas parvenir à tomber d'accord avec les Corbeaux, qui vont finir par mettre un terme aux négociations pour des raisons financières mais aussi “humaines“. “Les discussions se sont très mal passées avec la partie belge et Mazembe ne veut plus négocier“, apprenait-on le 15 janvier. Une aubaine pour le FC Nantes, en quête d'un renfort offensif mais attentiste jusque-là.
Très vite d'accord avec leurs homologues congolais sur les modalités du transfert, les dirigeants des Canaris vont très vite déchanter, se heurtant aux représentant de Samatta. Ces derniers leur indiquent qu'il a déjà signé un pré-contrat déposé à l'Union belge, et le joueur en personne a donné sa parole à Genk et, de ce point de vue, va rester fidèle à ses convictions. Face à ce scénario et refroidis par l'affaire Bangoura, les Nantais vont jeter l'éponge.
Marseille, l'improbable surprise
La suite est désormais connue avec un intérêt aussi soudain qu'inattendu de l'Olympique de Marseille (si intérêt réel il y a eu), désireux de trouver une doublure à Michy Batshuayi là où Samatta souhaite des garanties sur son temps de jeu. Un point sur lequel Genk a fait le nécessaire pour rassurer Samatta. Visiblement confiants à l'idée de faire entendre raison au Tanzanien malgré l'échec de Nantes, les Phocéens vont se heurter à la même fin de non-recevoir, pour désormais se rabattre sur d'autres pistes (preuve qu'il n'a pas donné son accord pour rejoindre l'OM)… au grand dam du président Katumbi, qui a fait proposer le joueur à l'OM, contraint de revoir ses plans et donc de reprendre des discussions avec Genk.
Mazembe est toutefois parvenu à faire monter les enchères dans les dernières heures avant le départ de Samatta pour la Belgique. Le montant final de la transaction avoisine le million d'euros. Une coquette somme pour un joueur en fin de contrat dans 3 mois, là où les premières discussions tournaient autour de 600 000 euros… sans parler de la prime à la revente.
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