Côte d’Ivoire : Beaumelle, test de patriotisme… La Fédé serre la vis après l’élimination !

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Battue par le Cameroun la semaine dernière (0-1), la Côte d’Ivoire va manquer une deuxième Coupe du monde consécutive. Suite à cette déception, la présidente du comité de normalisation qui dirige actuellement la Fédération ivoirienne (FIF), Mme Dao Mariam Gabala, a pris la parole mardi lors d’une conférence de presse. L’occasion pour la dirigeante de confirmer le sélectionneur Patrice Beaumelle dans ses fonctions tout en lui imposant de nouvelles directives.

«Nous avons eu une conversation franche avec le sélectionneur par deux fois et des aménagements profonds vont avoir lieu. Nous lui avons reconduit notre confiance. Pourquoi ? A un mois de la CAN, il serait irresponsable de changer de coach maintenant», a admis l’Ivoirienne. «Par contre, des mesures correctives vont être mise en œuvre avec pour objectif de préparer la CAN 2023 (qui aura lieu à domicile, ndlr) avec une équipe type qui va évoluer de 2022 à 2023. Nous avons demandé au coach de rajeunir un peu l'équipe (…) L’équipe technique sera elle aussi reménagée, nous allons nous appuyer sur quelques valeurs locales qui vont accompagner le coach. Nous allons aussi travailler sur la taille de l’encadrement. Nous devons revenir à une taille qui soit acceptable.»

Le patriotisme des Eléphants mis à l’épreuve

Les joueurs eux-mêmes vont devoir prouver leur attachement à la Côte d’Ivoire, Mme Dao Mariam Gabala ne les ayant pas trouvés assez combatifs face au Cameroun. «Au niveau des joueurs eux-mêmes, mon analyse, évidemment le coach ne la partage pas, c’est que nous avons des joueurs qui ont joué le match mais ne sont pas partis au combat. Donc nous avons proposé au coach que les joueurs qui seront sélectionnés seront auditionnés par un membre du comité de normalisation et un ancien joueur pour nous assurer de leur volonté à défendre le drapeau national. (…) Nous allons instaurer une charte de la sélection. Ils sont tous professionnels, mais plus que des professionnels, nous avons besoin de guerriers», a insisté la présidente.

Enfin, le comité de normalisation entend bien continuer de réduire le train de vie des Eléphants à chaque regroupement. «Nous allons normaliser le fonctionnement de l’équipe nationale. Les Eléphants coûtent chers à la nation. Par exemple, les Eléphants étaient hébergés à plus 80 millions de francs CFA (environ 122 000 euros) par regroupement sans justification ni contrat. Ce montant était payé en espèces… Nous sommes pourtant aujourd'hui passés de ce montant à 44 millions de francs CFA. Je ne parle même pas des frais médicaux. A chaque regroupement des Eléphants, il fallait dépenser 3,5 millions en médicaments…», a listé la dirigeante, qui va encore rester en poste pour un mois minimum puisqu’elle a annoncé en parallèle le report à une date à définir des élections pour la présidence de la FIF, initialement fixées au 20 décembre.

L'intervention de Mme Dao Mariam Gabala en vidéo

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Romain Lantheaume

Je suis tombé amoureux du foot africain avec Didier Drogba, puis j’ai découvert Afrik-Foot en 2013. Depuis, nous ne nous sommes plus lâchés !