Côte d’Ivoire : Bictogo réserve “un combat long et acharné” à Diallo

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Seul candidat en course à l’élection à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Augustin Sidy Diallo devrait rempiler le 20 février prochain pour un second mandat, sans coup férir. Mais la partie ne semble pas gagnée d’avance au regard de la détermination de son rival, Salif Bictogo, à inverser la donne.


De notre correspondant à Abidjan

Nous sommes présidents de clubs et nous voulons défendre une certaine dignité. Nous voulons que les choses se passent dans les règles de l’art. Raison pour laquelle nous avons saisi le TAS, la FIFA. Ce combat sera long et acharné. Nous sommes prêts“, a averti Salif Bictogo, exclu du jeu électoral relatif à la présidence de la FIF. Face à ce qu’il considère comme une injustice, le président du Stella Club d’Adjamé (Ligue 2 ivoirienne) a été au Tribunal arbitral du sport (TAS). Cette requête qui porte sur plusieurs points, a été jugée recevable par l’instance judiciaire du sport qui dans le courrier réponse, a demandé au requérant de désigner un juge parmi ceux accrédités par le tribunal international du sport afin d’amorcer le traitement du dossier.

La légitimité de Sidy Diallo contestée

En effet, Bictogo conteste la légitimité des instances dirigeantes de la fédération, notamment celle du Comité exécutif conduit par Sidy Diallo qui selon lui, opère dans l’illégalité depuis le 1er juillet 2015. Aussi, réclame-t-il la suspension du processus électoral en cours, le relèvement de leurs fonctions des membres du Comité E=exécutif et enfin la nomination d’un Comité de normalisation chargé de mettre en place, sous l’autorité de la FIFA, une procédure électorale dans le respect des textes des faîtières nationale et internationale.

Pour Salif Bictogo, ce combat mérite d’être mené car il y va de l’intérêt et de l’avenir du football ivoirien. Car, selon lui, “il y a des dérapages importants qui peuvent tuer ce football“. Ces dérapages s’observent par dessus tout au niveau financier où le candidat écarté croit savoir que ce sont un peu plus de 30 milliards de FCFA qui ont été dilapidés par Sidy Diallo et son équipe durant la seule mandature de 4 ans. Ce, au détriment du développement du football local. Sûr de ce que ses accusations sont fondées sur du vrai, Bictogo recommande à son “frère-ennemi” “s’il veut être en conformité avec lui-même, qu’il fasse un audit interne avec un auditeur indépendant.

La thèse du marionnettiste réfutée

Par ailleurs, le président du Stella refuse que Sidy Diallo l’appréhende comme une marionnette à la solde de son prédécesseur Jacques Anouma et du président de l’Asec Mimosas Roger Ouégnin. “Sidy Diallo confond respect et soumission. J’ai le respecte des aînés. J’ai le respect des symboles et la qualité des personnes. C’est pour cela que je respecte tous les dirigeants au même titre. Je respecte autant Me Roger Ouégnin, Jacques Anouma, Ginette Ross, Karim Diabaté. Je respecte tout le monde. Cela ne fait pas de moi un pion“, a-t-il tenu à préciser. Avant de contre-attaquer : “Sidy Diallo et Sory Diabaté (1ervice-président de la FIF, ndlr) ont été les employés de Jacques Anouma. Ce sont eux les vrais pions. Parce qu’ils ont profité des largesses de Jacques Anouma. Sidy Diallo a un complexe vis-à-vis de Jacques Anouma et Me Roger Ouégnin.

Autant dire que le renouvellement des instances dirigeantes de la FIF le 20 février à venir est loin d’être un acquis. Pas moins que la reconduction assurée de Sidy Diallo à la tête de la faîtière lors de cette Assemblée générale élective.

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Pierre Kouamé