Côte d’Ivoire : Bougouhi reste à l’Est

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Sollicité de toute part après sa brillante saison réalisée dans l’élite arménienne, Jean-Jacques Bougouhi est finalement tombé dans l’escarcelle d’Ural FC de Russie.


De notre correspondant à Abidjan

Aujourd’hui, je peux dire que je rêve grand car tout rêve de footballeur est de jouer au plus haut niveau et je pense que mon nouveau club me permet de me rapprocher de ce niveau tant espéré depuis l'enfance.” Tels sont les premiers mots de Jean-Jacques Bougouhi suite à sa signature au Ural FC.

Le serial buteur du FC Shirak entame ainsi une nouvelle aventure après avoir illuminé la Premier League arménienne de son talent. En effet, lors de l’exercice 2014/2015, l’international ivoirien a terminé meilleur buteur avec 21 réalisations au compteur, frôlant au passage le record de buts inscrits en une saison dans le championnat arménien, établi à 22 réalisations. Cette performance lui a valu en bonus d’être sacré meilleur joueur en Arménie.

La convoitise des clubs plus grands clubs

Une telle pépite ne peut qu’aiguiser l’appétit des plus grands. Dans cette course à l’oiseau rare, les clubs russes se montrent plus tranchants et Bougouhi se fait happer par le Torpedo Armavir pour le compte de la saison 2015/2016. Incapable de résister longtemps au talent de l’ancien pensionnaire de l’ASEC Mimosas, l’Ural FC Yekaterinburg emploie les grands moyens pour s’offrir les services de l’attaquant ivoirien.

Après ma saison en Arménie où j'ai terminé meilleur buteur avec 21 buts, mon agent avait des propositions du Steaua Bucarest, du Raja Casablanca, et du Torpedo Armavir. Très honnêtement, je voulais aller au Steaua Bucarest, vu que le club était le plus grand club de la Roumanie. Mon agent m'a convaincu d'aller en Russie et qu'après une saison qu'il allait me faire changer de club“, confie le joueur de 23 ans.

Sur les traces de Doumbia

Avec Bougouhi à la pointe de son attaque, l’Ural FC qui a occupé la 8e position au terme de la saison écoulée, ambitionne de gravir les échelons pour revendiquer une place sur le podium. Le challenge est donc énorme pour l’ex-sociétaire du FC Shirak qui doit confirmer tout le bien qu’on dit de lui, mais aussi marquer d’une pierre blanche le championnat russe à l’instar de son compatriote Seydou Doumbia, sacré meilleur buteur lors de la saison 2011/2012 avec le CSKA Moscou. Jean-Jacques Bougouhi en est bien conscient et n’entend pas se dérober. “Évidemment que Doumbia a ouvert la porte à tous les jeunes africains. Cependant je crois que chacun devra écrire sa propre histoire et c'est je que j'essayerai de faire“, promet-il.

Le rêve Eléphant

Son histoire, le buteur formé à l’Olympic sport d’Abobo (Abidjan) veut l’écrire également avec la sélection ivoirienne. Convoité par plusieurs autres nations, le cœur de Bougouhi bat toujours au rythme de l’hymne nationale de Côte d’Ivoire. “L’Arménie me sollicite pour jouer sous ses couleurs. Aussi, des pays africains m’ont-ils proposé de prendre leur nationalité afin de jouer dans leur sélection. Mais, je suis ivoirien alors mon cœur bat pour les Eléphants. Je résiste donc aux offres et attends mon heure“, révèle-t-il.

D’ailleurs, le joueur qui a déjà vécu les sensations de la sélection nationale chez les U17 et les Olympiques pense être d’attaque pour défendre les couleurs de son pays. “Je rêve de jouer avec les Eléphants. Porter le maillot national est excitant. Aujourd’hui, je pense être prêt pour jouer avec la sélection A, après les cadets et les Olympiques. J’attends donc d’être appelé“, indique l’ancien Mimos, passé aussi par la Société Omnisports de l’Armée (SOA), la JCA-Treichville et l’AS Tanda. “Mon passage dans les clubs ivoiriens m’a aguerri. Plus particulièrement avec l'ASEC où j’avais déjà pu obtenir quelques titres“, se rappelle-t-il, désormais à des milliers de kilomètres de là.

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Pierre Kouamé