Démissionnaire de son poste de sélectionneur de la Côte d’Ivoire à l’issue de l’élimination précoce dès la phase de poules de la CAN 2017, Michel Dussuyer a mis en avant le brusque changement d’état d’esprit de son groupe pour justifier le fiasco des Eléphants au Gabon.
Tenante du titre, la Côte d’Ivoire a été éliminée dès la phase de groupes de la CAN 2017. Cette désillusion a entraîné la démission de son sélectionneur, Michel Dussuyer. Avant de faire ses valises, le technicien français a tenté d’expliquer l’échec à la CAN en conférence de presse. “Je pense que pour réussir dans une CAN qui est très exigeante, il faut avoir un groupe prêt mentalement à faire face à ses exigences en termes d’impact physique, d’agressivité mais aussi de volonté. Nous étions sur une très bonne dynamique après les deux matchs amicaux à Abu Dhabi. J’ai ressenti une cassure quand nous sommes arrivés à Oyem (lieu du rassemblement des Eléphants, ndlr). Depuis, j’essaie encore de me l’expliquer“, a révélé l’ancien sélectionneur de la Guinée.
“J’ai discuté aussi avec les membres du Comité Exécutif pour trouver des réponses. J’ai alerté les joueurs à la veille du match contre le Togo (0-0). Sur ces trois matchs, je n’ai pas retrouvé mon équipe et moi-même je ne suis pas parvenu à redynamiser et à donner un élan à mon équipe. Je n’ai pas trouvé les clés“, a reconnu le sélectionneur démissionnaire. “Comme vous le savez, les matchs se jouent à pas mal de choses et les détails font la différence. Par moment, on n’était pas suffisamment concentré sur notre sujet, à l’image des deux buts encaissés face à la RD Congo (2-2). Je pense aussi que les joueurs le ressentent comme une cruelle désillusion. Et pour beaucoup qui sont à leur première compétition de cette envergure, cela leur servira pour l’avenir.”
Relancé sur le sujet, l’ancien gardien de but a écarté la possibilité d’avoir été lâché par son groupe. “Trahison ? c’est trop fort. Je ne pense pas qu’il y ait un esprit de trahison. Quand on vient en sélection, on ne joue pas pour le coach, encore moins pour soi. On vient jouer pour l’équipe. De sorte que quand on n’a pas le résultat attendu, c’est un échec pour tout le monde. La vérité, c’est que je n’ai pas trouvé la clé pour remettre l’équipe sur le bon chemin“, a-t-il reconnu avant de conclure : “Il fallait que je parte pour préserver un climat plus serein et apaisé, sans pression négative sur ce jeune groupe.” C'est donc sur ce constat implacable que Dussuyer tire sa révérence.