Présent jeudi en conférence de presse, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Marc Wilmots, n’a éludé aucun sujet. De la déroute face aux Pays-Bas, au retard de Gervinho en passant par la question du capitanat et évidemment le match éliminatoire à la CAN 2019 de samedi contre la Guinée, le Belge a fait un point complet sur l’actualité des Eléphants.
La claque face aux Pays-Bas
On a tiré les leçons de ce match. 5-0, ce n’est pas amusant. Ça veut dire que nous savons ce que nous avons à faire. Je savais que jouer les Pays-Bas pour commencer allait être difficile, c’est un gros morceau. Surtout que nous avons beaucoup de jeunes, des débutants qui n’ont pas d’expérience. Mais si voulez progresser, vous devez jouer contre des équipes comme les Pays-Bas.
Le match de samedi contre la Guinée
Je sais comment la Guinée joue. Je ne m’attends pas à une partie facile. Je respecte cette équipe car elle a beaucoup de qualités. Nous savons que le match sera dur vue la rivalité entre voisins guinéens et ivoiriens. Mais nous allons jouer pour gagner. Ce n’est pas un match décisif, mais il faut être intelligent. Il faut savoir gérer les 90 minutes. Ce ne sera pas facile car il y aussi la chaleur, et nous sommes en fin de saison.
Les critiques
Moi, mes objectifs sont clairs. La qualification pour la CAN 2019 et le Mondial 2018. Nous travaillons à cela. Mais, il faut être réaliste. La Côte d’Ivoire avait une très bonne équipe avant, mais elle n’a pas anticipé le départ de cette génération de bons joueurs. Voilà où nous sommes maintenant. Je ne suis pas un faiseur de miracles. Je travaille.
L’absence de Gervinho
Gervinho a demandé une permission. Sa femme avait de petits soucis. Il est donc rentré à Lille pour la voir. J’apprends qu’elle est enceinte. Le mardi soir, il m’a appelé pour prolonger son séjour auprès de sa femme. Il est donc permissionnaire car, la famille est très importante. Normalement, il devait être à Abidjan aujourd’hui (jeudi, ndlr).
La mise en place d’un capitanat tournant
A chaque match, le brassard reviendra au joueur qui a le plus de sélections. Si ce joueur est remplacé ou blessé, c’est le 2e le plus capé parmi les présents sur le terrain parmi les onze entrants qui prendra le brassard. Ce n’est pas le joueur ancien assis sur le banc qui entre qui prendra le brassard. A partir de là, je n’ai pas un capitaine fixe, j’ai plusieurs capitaines. Que chacun prenne ses responsabilités.
La disparition de Cheik Tioté
On doit le faire (gagner), on n’a pas le choix, j’espère le gagner pour lui. Quand on perd un des siens, ça fait très très mal. Et nous allons évidemment jouer le match à Bouaké et le lendemain, on reviendra et on ira voir la famille de Tioté. Je pense que c’est quelque chose de douloureux. Maintenant, il faut être fort mentalement. Je pense qu’il n’y a pas pire que ça. Le football, on prend beaucoup de plaisir mais là, on est dans la tristesse.