Réunis mercredi, 46 clubs ivoiriens ont annoncé qu’ils considèrent que le mandat d’Augustin Sidy Diallo, président de la Fédération ivoirienne, est achevé depuis le 30 juin dernier. Ils réclament l’organisation d’une assemblée générale élective au plus tôt.
Augustin Sidy Diallo poussé vers la sortie ? Alors qu’il souhaite prendre son temps pour organiser de nouvelles élections, le président de la Fédération ivoirienne (FIF) voit de nouveaux contestataires se dresser contre lui. Après le collectif de candidats débouté par la justice, c'est désormais une large frange des clubs Ligue 1, Ligue 2 et D3 qui lui fait face.
Dans le calendrier présenté mardi, Sidy Diallo mise sur une assemblée générale élective le 21 novembre et des élections en janvier, avant celles qui auront lieu à la FIFA. Un échéancier initialement accepté par 50 des 76 clubs de Ligue 1, Ligue 2 et D3 (seuls 4 clubs de L1 sur 16 faisaient toutefois partis du lot). Mais, coup de tonnerre mercredi. Réunis au Grand Hôtel d’Abidjan-Plateaux à l’occasion de la fusion entre l’Union des Présidents et la Conférence des présidents de clubs, 11 clubs de L1, 14 de L2 et 21 de D3 ont annoncé qu’il “ne souffre d’aucune contestation” que “la fin du mandat de Sidy Diallo” est effective “depuis le 30 juin 2015“.
Des concurrents inéligibles ?
D'après Sport-Ivoire.ci, ces clubs exigent donc l’organisation immédiate d’une assemblée générale élective afin de préparer les prochaines élections. Le comité interclubs devrait déposer une injonction dans ce sens. Celle-ci “devra prendre effet 30 jours après, selon nos textes” précise Armand Gohourou, le porte-parole des clubs.
Dans le même temps, Sidy Diallo tente d'écarter ses concurrents en vue des futures élections. Le dirigeant entend ainsi mettre au ban Mamadou Dao, Eric Monnet et Eugène Diomandé, les trois membres du collectif de candidats qui ont tenté de le traîner en justice. Pour ce faire, la FIF s’appuie sur le règlement de la FIFA qui interdit “tout recours devant un tribunal ordinaire sur des litiges arbitrables ; notamment ceux afférents à la vie associative des membres actifs et à la Fédération“.
Convoqué mardi devant la commission de discipline de la FIF, le trio ne s’est pas présenté. Il encourt du simple avertissement à l’expulsion ou à la suspension, comme celle de deux ans qui avait frappé Cheick Oumar Koné, l’ancien président de l’Africa Sports, pour avoir lui aussi recouru aux tribunaux. Une sanction qui ouvrirait un boulevard à Sidy Diallo.
