Le choc entre Séwé Sport et Al Ahly ce samedi à Abidjan, c’est une finale inédite et totalement inattendue : la confrontation entre l’ogre cairote et le Petit Poucet de San Pedro. Mais la Coupe de la Confédération Orange, depuis sa création en 2004, a pris pour habitude de faire des pieds de nez à la hiérarchie.
Par Cafonline
Qui aurait pu imaginer que Al Ahly, le super-crack, serait écarté en huitième de finale de la Ligue des champions dont il était le détenteur depuis deux saisons et qu’il serait contraint de s’en remettre à ce qui est pour l’octuple champion d’Afrique un lot de consolation ? C’est d’ailleurs sa première participation à la Coupe de la Confédération. Le Séwé Sport était, il y a encore cinq ans, un quasi-inconnu y compris pour nombre d’Ivoiriens. Et puis sa montée en puissance a été spectaculaire avec la conquête ces trois dernières années du titre national devant l’ASEC Mimosas, club-phare du football ivoirien.
Cette fois, il s’attaque au très très gros morceau même si Al Ahly est un peu rentré dans le rang. En phase de poules, il n’a gagné que deux matches sur six, en championnat il a gagné seulement quatre fois en sept sorties. Sa dernière victoire a été obtenue contre la lanterne rouge égyptienne, Al Nasr. Lors de la journée suivante le même Al Nasr s’inclinait 0-6 face à ENPPI. Depuis quelques années Al Ahly s’est un peu transformé en gagne-petit mais c’est le premier mot qui est le plus important.
Les deux équipes se connaissent pour s’être rencontrées deux fois à l’occasion de la phase de poules. Le 8 juin, à Abidjan, le Séwé Sport avait été tenu en échec par son adversaire égyptien. Moussa Yedan avait ouvert la marque pour Al Ahly, juste avant la mi-temps, Edem Kouamé avait égalisé à environ un quart d’heure de la fin de la rencontre. Le 26 juillet, au Caire, les Egyptiens s’étaient imposés grâce à un pénalty inscrit par Walid Soliman dès la 4e minute. Autant dire que les deux formations n’ont plus beaucoup de secrets l’une pour l’autre.
La différence se fera peut-être sur le manque de compétition du champion ivoirien qui n’a plus disputé de compétition officielle depuis plus de deux mois et la demi-finale contre l’AC Léopards de Dolisie. Curieusement la finale correspond à la date du coup d’envoi de la saison 2014-2015.
L’expérience des rendez-vous majeurs plaide en faveur du champion égyptien, le fait aussi de jouer la seconde manche à domicile. Sur les dix éditions précédentes la victoire est revenue sept fois à l’équipe qui recevait en second. L’atout du challenger ivoirien c’est sans doute que l’épreuve numéro deux du calendrier interclubs a souri ces dernières années à des néophytes. Et puis les deux confrontations antérieures témoignent que les deux prétendants à la couronne semblent assez proches l’un de l’autre.
