Battu par l’Allemagne (1-3) dimanche, le Cameroun a logiquement été éliminé dès le premier tour de la Coupe des Confédérations. De la défense à l’attaque en passant par le coaching d’Hugo Broos, le champion d’Afrique a tout raté en Russie…
Une qualif’ jamais à portée
3 matchs, 2 défaites, un nul (contre l’Australie, 1-1), 2 buts marqués, 6 encaissés : le bilan comptable du Cameroun n’est vraiment pas reluisant. Plus inquiétant encore, même si un semblant d'espoir a été maintenu jusqu’à la mi-temps du dernier match contre l’Allemagne (1-3) dimanche, on n’a jamais vraiment senti les Lions Indomptables en mesure de croire à la qualification. La défaite inaugurale face au Chili (0-2) a plombé leurs chances d’entrée. Et que dire alors de leur début de match chaotique face à la Roja et à l’Australie, laissant craindre le pire d’entrée ?
Le coaching très minimal de Broos…
A la CAN, le sacre du Cameroun avait été celui d’un groupe. Cette fois, le sélectionneur Hugo Broos s’est surtout appuyé sur 11 joueurs puisqu’il a reconduit trois fois la même équipe de départ (Mandjeck aurait dû remplacer Djoum contre l’Allemagne mais il s’est blessé au dernier moment). Contre le Chili, le Belge a attendu la 86e minute pour opérer son premier remplacement. Face à l’Australie, il a encore fallu attendre la 77e minute et un seul changement a eu lieu… Les remplaçants auraient mérité meilleur sort, notamment le remuant Toko Ekambi.
En faisant largement tourner pour le dernier match de préparation contre la Colombie, Broos s'est par ailleurs montré peu inspiré, puisque la valise encaissée (4-0) a fragilisé le moral des troupes…
Une attaque bien pâle
Si précieux durant le sacre à la CAN 2017, le trident offensif du Cameroun a affiché un visage très décevant en Russie. Seul Christian Bassogog a réellement fait des différences, et encore on était en droit d’attendre beaucoup mieux du meilleur joueur de la CAN. Pour un bon centre adressé, combien de ballons perdus ? Impressionnant dans la percussion, l’ailier doit encore considérablement épurer son jeu et réduire son déchet en jouant plus collectif.
A la différence de la CAN, essentiellement passée sur le banc, Vincent Aboubakar était titulaire en Russie, mais l’attaquant du Besiktas a déçu malgré son but contre l’Allemagne. Ses 4 gros ratés contre l’Australie coûtent cher… Le capitaine Benjamin Moukandjo s’est quant à lui montré trop effacé et inconstant, offrant de trop rares combinaisons avec ses partenaires.
Le milieu n’a pas pesé
38% contre le Chili, 46% face à l’Australie puis 40% contre l’Allemagne. Jamais les Lions n’ont eu la possession du ballon, ce qui témoigne des difficultés rencontrées par le milieu Djoum-Siani-Zambo Anguissa. D’innombrables pertes de balle en 1ère période contre le Chili, un jeu très brouillon contre l’Australie : l’entrejeu camerounais a lui aussi déçu malgré la bonne compétition de Zambo Anguissa, rare satisfaction.
La défense aux abonnés absents
Si Fabrice Ondoa a fait honneur à son statut de meilleur gardien de la CAN 2017 en réalisant une à deux parades décisives par match, la défense des Lions a globalement pris l’eau. Le champion d’Afrique a concédé énormément d’occasions, notamment en 1ère période face au Chili. Avec des adversaires plus réalistes, l’addition aurait pu être plus corsée…
Dans l’axe, Teikeu a plusieurs fois fait preuve de fébrilité dans ses interventions, mais c’est surtout des couloirs que le danger est venu. Le forfait d’Ambroise Oyongo qui a entraîné le repositionnement de Collins Faï à gauche aura fait beaucoup de mal…