À peine arrivé, déjà sous pression. Recruté par l’Olympique de Marseille en janvier 2025 pour succéder à Elye Wahi, parti à Francfort, Amine Gouiri (24 ans) n’a pas eu le temps de savourer son transfert qu'il a déjà eu droit à son premier coup de pression.
Une demi-heure de jeu, une passe décisive… et une mise en garde immédiate. Car si son profil technique séduit déjà son entraîneur Roberto De Zerbi, son directeur sportif Medhi Benatia, réputé pour son exigence, attend lui beaucoup plus de régularité que ce que le Fennec a démontré à Rennes.
Un début prometteur face à des attentes élevées
Dimanche dernier, face à son club formateur, l’Olympique Lyonnais (3-2), Gouiri n’a pas manqué son entrée. En une demi-heure, il s’est offert une passe décisive, signant une première rugissante qui a laissé entrevoir tout ce qu’il peut apporter au collectif phocéen. Mais Marseille est un club exigeant et l’attaquant algérien le sait. Son intégration express ne lui garantit en rien une place de titulaire.
Neal Maupay, initialement recruté comme doublure d’Elye Wahi, a profité de la situation pour s’imposer en pointe. De Zerbi doit donc trancher : qui sera son numéro neuf ? Amine Gouiri part avec une légère longueur d’avance, mais la hiérarchie n’est pas figée.
Benatia met les choses au clair
C’est justement là que Benatia intervient. Conscient du potentiel du Fennec, mais aussi de ses failles, le directeur du football marseillais a tenu à lui parler dès son arrivée. Une discussion franche, un avertissement clair.
« On en a discuté avec Amine avant qu'il n'arrive et je l'ai pris le lendemain de sa signature dans le bureau pendant une demi-heure pour ne parler que de ça : ‘Avec le talent que tu as, je ne pourrai pas tolérer un bon match puis un autre moyen, et accepter les limites que tu te mets” », raconte Benatia ce dimanche dans L’Équipe.
L’ancien défenseur international n’a pas mâché ses mots. Son objectif est clair : mettre son attaquant face à ses responsabilités. Car si Gouiri veut s’imposer dans le onze marseillais, il devra gommer son irrégularité, un défaut qui l’a parfois freiné dans sa progression. Malgré cette mise en garde, il garde une carte précieuse : son style de jeu correspond parfaitement aux attentes de De Zerbi.
« Dans ce que le coach recherche, dans la façon de se connecter avec les milieux de terrain, avec les relations qu'il crée, tu sens que c'est un mec qui parle football. »
Son intelligence de jeu, sa capacité à marquer et à faire jouer les autres sont des atouts majeurs. Mais pour en faire un élément incontournable, il devra enchaîner les performances de haut niveau. Reste à savoir si Amine Gouiri saura répondre à cette pression. Le Vélodrome n’attend que ça.