Cinq personnes ont été tuées dimanche à Port-Saïd, en Egypte, lorsque des inconnus ont tiré de manière aléatoire aux abords d’un commissariat, tuant deux membres de la police anti-émeute et trois civils. Plus de quatre cents personnes auraient également été blessées dans ces violences qui interviennent un an après la tragédie lors du match entre Al Masry et Al Ahly.
La tension est toujours palpable en Egypte autour du procès des accusés de la tragédie de Port-Saïd, survenue un soir de février 2012. La décision du ministère de l'Intérieur de déplacer les 39 prisonniers, devant être jugés, dans le cadre du procès sur les violences survenues lors de la tragédie du match qui avait opposé Al Marsy à Al Ahly, a mis le feu aux poudres dimanche entre la police et les manifestants. Le début d'une nouvelle vague de violence.
“Cinq personnes, dont deux policiers, ont été tuées dans des violences nocturnes entre des habitants et les forces de l’ordre à Port-Saïd, signe des tensions persistantes dans cette ville du nord-est de l’Egypte, qui s’ajoutent à un climat politique difficile dans le pays“, indique l'AFP. Des incidents survenus après cette décision du ministère de l'Intérieur de déplacer les 39 prisonniers. Une mesure qui avait justement pour objet d'éviter de nouveaux affrontements. Peine perdue.
“Dimanche, les manifestants ont jeté des pierres et des cocktails Molotov contre un poste de police de Port-Saïd, où une grève générale est entrée dans sa troisième semaine. La police a répondu par des tirs de gaz lacrymogène“, selon un responsable de la sécurité présent sur place. Lors de la première audience d'une partie des prévenus sur le banc des accusés, 21 personnes, pour la plupart supporters de l'équipe local d'Al Masry, avaient écopé d'une condamnation à la peine de mort pour leur participation aux violences lors du match entre leur équipe et celle d'Al Ahly. Déjà à ce moment-là, la ville s'était embrassée.