Sale soirée pour Emmanuel Emenike. Si son club de Fenerbahçe s'est bien imposé contre le rival de Besiktas dimanche (1-0), l'international nigérian a été pris à partie par des propres fans et les accuse d'avoir tenu des propos racistes à son encontre.
Entre Emmanuel Emenike et les supporters de Fenerbahçe, rien ne va plus. Pris à partie et hué par une bonne partie du public des Canaris dimanche lors du derby contre Besiktas dans le championnat turc, l'international nigérian a fini par craquer et enlever son maillot pour forcer son entraîneur, ?smail Kartal, à le remplacer avant même la demi-heure de jeu. Conspué par des fans qui réclamaient l'entrée en jeu de Moussa Sow à sa place, l'attaquant a finalement été amené à la raison pour continuer la partie. Arrivé à la mi-temps, il n'a en revanche pas voulu continuer à jouer et a même quitté le stade, se faisant remplacer par le Camerounais Pierre Webo.
Ironie du sort, c'est bien Sow, entré en jeu dès la 35e minute après la blessure de Raul Meireles, qui va finir par offrir le but de la victoire au Fener à la 90e minute (1-0). Solidaire de son coéquipier, l'international sénégalais va célébrer son but d'un doigt devant la bouche, demandant ainsi aux supporters de se taire. A l'issue de la rencontre, le Nigérian va laisser transparaître son humeur sur son compte Twitter indiquant notamment qu'il a été la cible d'insultes racistes de la part de son propre public. “Bottons le racisme hors du football“, va-t-il d'abord poster, avant de poursuivre : “J'espère bientôt pouvoir être quelque part où les fans m'aimeront. Je ne veux pas jouer pour des gens qui me traitent de “nègre”. L'époque des Rouge et Blanc (quand il jouait au Spartak Moscou, ndlr) me manque…” Autant dire que le divorce est déjà consommé.