Numéro 2 de la FIFA, Jérôme Valcke a été relevé de ses fonctions jeudi par l'instance mondiale du ballon rond. Le Français est dans le viseur des justices américaine et suisse, et va d'abord faire l'objet d'une enquête interne.
Les têtes continuent de tomber à la FIFA. Alors que depuis le début de semaine le procureur général de la Confédération suisse, Michael Lauber, et la procureur générale des Etats-Unis, Loretta Lynch annonçaient de possibles nouvelles révélations au sujet de membres de l'instance, actuellement en pleine crise autour de scandales de corruption liés à l'attribution de plusieurs Coupes du monde, c'est Jérôme Valcke qui serait visé. Le secrétaire général de la FIFA a été relevé de ses fonctions jeudi soir, “avec effet immédiat“.
En poste depuis huit ans, le Français de 54 ans est lié à une “série d’allégations” et la FIFA a ainsi “demandé qu’une enquête officielle soit menée par [sa] Commission d’Ethique“. Première étape avant, sans doute, que le bras droit de Sepp Blatter ne soit interrogé par les justices suisse et américaine. D'après The Guardian, Valcke serait notamment mêlé à une affaire de revente de billets du Mondial 2014 sur le marché noir, à son profit. De son côté, le New York Times rappelle que le Français est soupçonné depuis l'éclatement du “Fifagate” d'être impliqué dans le virement des 10 millions de dollars de pot-de-vin à Jack Warner, ancien président de la Concacaf.
Désormais cible des soupçons, Jérôme Valcke a indiqué par l'intermédiaire d'un communiqué de son avocat nier “vigoureusement [ces] allégations fabriquées et outrageuses“, à son encontre. Toujours est-il que cette affaire n'est pas sans rappeler le précédent de 2006, durant lequel Valcke, alors directeur marketing de la FIFA, avait déjà eu à quitter ses fonctions, accusé par la justice américaine d'avoir menti à ses interlocuteurs lors de négociations sur des contrats de sponsoring avec Visa et MasterCard.
