France-Maroc : le clin d’oeil de Kenza Dali à l’Algérie

Publié le par

En marge du huitième de finale de Coupe du monde entre la France et les Lionnes de l'Atlas ce mardi, la milieue de terrain Kenza Dali (57 capes, 11 buts) s'est exprimée en conférence de presse, non sans faire référence au pays de ses parents, nés en Algérie.

La joueuse d'Aston Villa (Women's Super League) a d'abord tenu à souligner le développement du football féminin en Afrique. “Je suis très heureuse de voir trois équipes africaines en 8es (l'Afrique du Sud et le Nigeria viennent d'être éliminés, ndlr). Le Maroc joue un football très bon, on a vu le Nigeria avec d’énormes qualités physiques et techniques.” avant d'évoquer  ses origines et donc l'équipe d'Algérie, non qualifiée pour cette Coupe du monde. “Je connais bien l’entraîneur de l’Algérie (Farid Benstiti, ex-coach du PSG et de l’OL, ndlr). Je pense qu’elle avance aussi de son côté. Cette Coupe du monde et celle au Qatar montrent qu’on pourra compter sur les nations africaines chez les garçons et chez les filles.

Un problème de moyens ?

Difficile de croire que le potentiel chez les joueuses algériennes n'existe pas. Ce pays, à l'instar du voisin marocain, idolâtre le football. Pour autant, la sélection féminine n'a jamais dépassé la phase de groupes à la CAN et était même absente de la dernière édition. Sans parler de cette affaire de la non-inscription aux JO… Si l'équipe nationale masculine, vainqueur de la CAN 2019, a la côte auprès de la Fédération (FAF), ce n'est pas le cas de la sélection féminine. Pour preuve : Anissa Lahmari (26 ans), qui dispose de la double-nationalité, avait d'abord opté il y a quelques mois pour les Vertes (1 cape honorée) avant de rebrousser chemin en choisissant de défendre les couleurs du Maroc, avec qui elle brille en ce moment.

Malgré un potentiel certain et une passion pour le football dans le pays, un problème de moyens semble être à l'origine des difficultés rencontrées par la sélection nationale féminine algérienne. Des infrastructures adaptées, une réelle politique de formation, un investissement financier accru et un encadrement adéquat pourraient permettre aux Fennecs dames de se développer et de briller sur la scène continentale et internationale, à l'image de leurs homologues masculins.

France-Maroc : le clin d’oeil de Kenza Dali à l’Algérie

Anthony Olivier

Explorateur et gratte-plume du football africain, j'aime brosser le portrait des nouvelles pépites du continent.