A 23 ans, Frédéric Bulot a fait le choix de rejoindre la sélection gabonaise dans le futur. Appelé de nombreuses fois avec les sélections de jeunes en France, le milieu offensif du Standard de Liège explique sa décision à France Football.
Jeudi 20 février, le Standard de Liège organise un point presse durant la matinée. L'annonce tombe : Frédéric Bulot évoluera avec les Panthères lors des prochains matches et laisse derrière lui ses rêves en Bleus.
Arrivé en France à l'âge de 4 ans en provenance de Libreville, le jeune Frédéric fera toute sa formation en France (Tours, Châteauroux et Monaco) avant d'intégrer les professionnels en Principauté puis de rejoindre successivement Caen et le Standard de Liège. Actuellement en Belgique, le futur international Gabonais est la plupart du temps remplaçant chez les Rouges et Blancs en Jupiler League (9 rencontres sur 18 seulement en tant que titulaire).
Suffisant pour convaincre le Gabon l'ayant déjà à l'oeil depuis sa majorité selon les dires du joueur sur France Football : “Depuis mes 18 ans, les dirigeants gabonais me suivent. Ils ont manifesté un très fort intérêt […]. J’ai toujours été proche du Gabon, de la direction de l’équipe nationale.” Un choix mûrement réfléchi donc, même si le joueur d'1m79 garde la France dans son coeur et dans un coin de sa tête.
De plus, Pierre-Emerick Aubameyang (34 sélections) a pesé dans cette prise de décision en faveur des Panthères : “Avec Aubame, on en parlait déjà quand on jouait ensemble à Monaco (en 2010/2011), mais je ne pouvais pas changer de sélection comme ça. J’ai pris mon temps, j’y ai réfléchi, j’en ai parlé avec ma famille.” Un véritable travail d'équipe pour un atout supplémentaire dans l'optique de la CAN 2015 au Maroc.
Interrogé sur le fait d'avoir tardé à rejoindre le Gabon, le natif de Libreville n'hésite pas vraiment à répondre, connaissant son parcours. Ayant passé la majorité de sa vie et donc de sa carrière en France, Frédéric Bulot a légitimement pris son temps avant de prendre une décision définitive qu'il estime désormais juste : “J’ai pris des décisions réfléchies. Et là, c’était le bon moment pour moi.” Le bon moment pour enfin prendre son envol et redécouvrir le continent africain.